Accès à l’emploi des personnes d’origine étrangère : lever les obstacles

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Jeune migrant inquiet pour son avenir. L'accès à l'emploi est un parcours d'obstacles pour les personnes d'origine étrangère.

Ce 15 juin, les partenaires sociaux, les ministres régionaux et le ministre fédéral de l’emploi, se sont réunis pour travailler sur le thème de l’intégration au marché de l’emploi des personnes d'origine étrangère.

On le sait, la Belgique affiche de bien piètres résultats s’agissant du taux d’emploi des personnes d’origine étrangère. Quant à la Région Bruxelloise, elle est d’autant plus concernée, de par la concentration sur son territoire de Primo-arrivants originaires de divers pays.

Prendre appui sur les constats positifs

Lors de son intervention, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a rappelé les réponses apportées dans le cadre de la politique menée par la Région de Bruxelles-Capitale pour favoriser l’intégration des personnes d'origine étrangère, tout en complétant par des accents supplémentaires.

Conférence pour l'emploi 2022, débat avec les ministres régionaux

Il y a lieu pour mener un politique efficace, de prendre appui sur les constats positifs, comme le taux d’emploi en hausse pour la deuxième génération, comparé aux immigrés de la première génération. On constate aussi que l’accès à la nationalité est un facteur d’intégration, avec 10% d’actifs en plus sur le marché du travail. Le réseau social de la personne est aussi un élément important et il est donc important d’agir sur les facteurs d’exclusion.

Lever les obstacles à l’accès au marché du travail

Lever l’obstacle de la discrimination à l’embauche est certainement le premier levier. La volonté politique est constante depuis plusieurs années et les moyens ont été consolidés lors de cette législature.

  • Actiris met à disposition un guichet anti-discrimination qui informe et oriente les chercheurs d’emploi victimes de discriminations.
  • Sur base de faits de discrimination, l’Inspection Régionale de l’Emploi (IRE) peut tester un processus de recrutement suspecté discriminatoire et porter la plainte devant l’inspection SPF emploi, ou demander l’ouverture d’une enquête judiciaire.
  • La lutte contre la discrimination fait partie intégrante de tous les accords sectoriels conclus avec la Région.
  • Les procédures de tests de discrimination à l’embauche seront assouplies et les conditions d’activation de la procédure de test élargies.
  • En Région bruxelloise les aides aux entreprises sont majorées si celles-ci s’engagent à respecter la politique de la Région en matière de diversité. Pour toute entreprise de plus de 100 employés qui bénéficient de ces aides, l’adoption de la charte diversité est obligatoire.
  • La Région promeut les plans diversité dans les entreprises et les labels diversité récompensent toujours plus de lauréats.

Élargir les conditions d’accès à l’emploi

Considérer la plus-value de la contribution des travailleurs étrangers venus apporter des compétences spécifiques manquantes pour nos entreprises est le bon angle pour élargir les conditions d’accès pour toutes les personnes d’origine étrangère qui doivent accéder au marché de l’emploi. Voici quelques actions et orientations évoquées par le ministre de l’emploi :

  • l’information et l’accompagnement des personnes sur les équivalences de diplômes ;
  • la reconnaissance des compétences acquises à l’étranger par des certifications et le développement de la validation des compétences ;
  • l’élargissement des conditions d’accès aux services publics ;
  • l’introduction des compétences acquises comme critère de correspondance pour la soumission des offres aux chercheurs d’emploi ;

Le ministre de la Région de Bruxelles-Capitale Bernard Clerfayt lors du débat avec les ministres régionaux. La conférence pour l'emploi avait pour thème cette année l'accès à l'emploi des personnes d'origine étrangère.

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