Le point sur l’actualité avec Bernard Clerfayt : mesures sanitaires, économie, emploi, etc.

Actualité
Le Ministre de l'Emploi Bernard Clerfayt dans les studios de BX1 lors de l'émission "L'Interview" avec Fabrice Grosfilley

Le Ministre bruxellois Bernard Clerfayt était l’invité de Fabrice Grofilley dans l’Interview de BX1+ ce jeudi 18 novembre 2021. Voici un compte-rendu de cette émission.

Sécurité des données sur Bruvax

À propos de la question de la protection des données personnelles sur la plateforme Bruvax, Bernard Clerfayt souligne l’importance et la difficulté de trouver un équilibre entre la facilité d’usage et la sécurité des données. Dans le cas présent, des personnes fraudaient, étaient mal intentionnées. Une sécurité supplémentaire a été implémentée sans que cela n’alourdisse la facilité d’inscription pour la vaccination.

Pandémie et mesures sanitaires

Le Ministre souligne avant tout que nous sommes face à un virus qui ne cesse d’évoluer. « Tous ceux qui ont à décider doivent piloter à vue » constate Bernard Clerfayt qui relève la nécessité d’adapter constamment les mesures à une nouvelle réalité. Face à la poussée des contaminations, il faut prendre des mesures.

Inévitablement, chaque fois que des mesures doivent être prises, « cela handicape la vie sociale, la vie économique, la vie festive, nos relations ». Bernard Clerfayt fait remarquer que « c’est une nécessité si on veut lutter collectivement contre cette maladie ».

Recul du chômage ?

Le Ministre bruxellois de l’Emploi rappelle le maintien des mesures telles que le chômage temporaire et le droit passerelle et la suspension des faillites. Ces mesures devaient être arrêtées au 1er janvier.

« Je pense qu’il va falloir prolonger les mesures. » dans le cas où les restrictions sanitaires doivent être maintenues, constate le Ministre.

Le chiffre du chômage nous dit deux choses. « C’est à la fois l’évolution de l’emploi, si l’emploi s’améliore, le chômage diminue. Mais c’est aussi l’évolution de la population et plus précisément le nombre de personnes qui viennent s’inscrire. » Aujourd’hui on peut faire des hypothèses sur les deux facteurs, on ne sait pas encore dans quelle proportion ces deux déterminants expliquent les chiffres peu alarmants du chômage aujourd’hui.

Les chercheurs d’emploi bruxellois peuvent-ils se tourner vers la Flandre ?

De nombreux emplois sont à pourvoir en Flandre, qui est quasiment en situation de plein emploi. À Bruxelles nous avons une gigantesque réserve de main d’œuvre. Comme le rappelle le Ministre, « il ne faut pas être parfait néerlandophone pour aller travailler en Flandre, on peut avoir des bases et apprendre sur le lieu de travail. »

L’accord entre Actiris et le VDAB permet pour les inscrits chez Actiris de bénéficier des services du VDAB.

De plus, souligne Bernard Clerfayt, il faut que la distance cesse d’être un obstacle : ce n’est pas beaucoup plus loin de traverser la ville que de rejoindre des destinations proches en Flandre.

« Nous travaillons avec le VDAB pour faire tomber les stéréotypes », ces a priori qui écartent parfois les travailleurs bruxellois. « Nous voulons montrer que les travailleurs bruxellois ont les mêmes compétences que d’autres dès l’instant où ils suivent des formations adéquates. »

Quels enseignements de la visite royale au Danemark ?

« Le Danemark est une petite économie ouverte comme la Belgique, sa seule richesse est le travail et le talent. » Le ministre a pu constater lors des rencontres l’efficacité du système danois pour remettre les personnes au travail, qu’elles soient en maladie invalidité, au chômage ou au sortir des études. « Tout de suite on les active pour la remise à l’emploi. » Au Danemark les services des CPAS sont fusionnés avec les maisons locales de l’emploi. Quelle que soit la raison pour laquelle vous vous trouvez sans emploi, « c’est le même service local qui cherche à vous remettre au travail dans les entreprises locales avec lesquelles ces “jobs centers” entretiennent de relations proches ». Bernard Clerfayt a constaté que le travail à temps partiel était alors une solution pour retrouver le lien avec le monde du travail et ne pas perdre les compétences professionnelles acquises. En Belgique, regrette le ministre de l’Emploi, on a un système un peu binaire « soit on a un emploi temps plein, soit on a pas un emploi temps plein, et dans ce cas-là, on vit d’allocation, heureusement, mais on est sans lien avec le monde du travail ». Ces « flexi-jobs » sont intéressants pour maintenir ce lien estime Bernard Clerfayt, « c’est un débat à avoir avec le fédéral ».

Interdiction de l’abattage sans étourdissement préalable

« Il y a une discussion pour déposer un texte qui puisse rejoindre une plus large majorité. Le texte n’est pas encore déposé de manière formelle auprès du Greffe du parlement, mais il circule auprès des groupes du parlement pour obtenir un consensus le plus large possible sur un texte qui va dans le sens des interdictions qui existent maintenant en Flandre et en Wallonie. »

« Ce point est en dehors de l’accord du gouvernement. Chaque député sera libre de son vote et votera en son âme et conscience sur cette question de savoir si on peut utiliser les techniques les plus modernes pour réduire la souffrance animale sans atteindre aux libertés religieuses. »

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