Les mesures pour l’emploi à Bruxelles

Mesures pour l'emploi à Bruxelles

Comment réagir face à cette crise économique inédite, pour soutenir l’emploi ? Presque une gageure diront certains.

L’enjeu est pourtant essentiel pour l’emploi des Bruxellois touchés par la crise du Covid-19. C’est le moment de l’action, voilà le leitmotiv du Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt.

Pour les nouveaux chercheurs d’emploi, le facteur temps est en effet déterminant. Il faut leur permettre de rebondir le plus rapidement possible. Sans pour autant oublier tous les chercheurs d’emplois qui doivent continuer à bénéficier des accompagnements et des formations en cours. Mettre l’accent là où c’est nécessaire, sans hypothéquer les processus d’accompagnement en cours. Ce double objectif justifie l’échelonnement des mesures pour l’emploi à Bruxelles.

L’ensemble des mesures pour l’emploi à Bruxelles représente un effort important pour la Région. Le Ministre bruxellois veut cependant concerner tous les décideurs politiques : « nous mettons en place des solutions, mais sans un plan de relance fédéral à la hauteur de ceux des pays voisins et coordonné avec le plan européen, ces mesures ne peuvent porter tous les effets escomptés ». Pour chiffrer ces attentes, rappelons que l’Allemagne a un plan de relance à 135 milliards, la France à 100 milliards. Nous devrions avoir un plan de relance proportionnellement équivalent, soit d’un montant entre 17 et 18 milliards.

Le « Fonds Rebond » pour l’emploi à Bruxelles

Tout travailleur licencié dans le cadre d’une faillite bénéficiera d’un accompagnement en adéquation avec ses compétences. Objectif : orienter les travailleurs vers les secteurs les plus porteurs d’emploi, le domaine d’activité initial du travailleur ne devant pas être un frein. L’important travail de concertation avec les partenaires sociaux autour de la modélisation de ce dispositif devrait aboutir prochainement. Le « Fonds Rebond » sera rétroactif au 1/9/2020. Le budget de cette mesure est de 875.000 € en 2020. 3,5 millions € en 2021

Activa-19, la nouvelle aide à l’emploi pour les Bruxellois

Activa-19 sera opérationnelle dès le 1er janvier prochain. Ciblée et limitée dans le temps, elle est accessible pour tous les Bruxellois qui ont perdu leur emploi depuis le début de la crise, entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021. Les jeunes sortis des études et inscrits comme chercheurs d'emploi, peuvent aussi activer la prime Activa-19.

Objectif : donner un avantage supplémentaire aux chercheurs d’emploi bruxellois. Voici les modalités d’octroi :

  • Les diplômés du secondaire ou en-deçà de cette certification activeront une prime d’embauche mensuelle de 800 € durant 6 mois, valable aussi pour les nouveaux inscrits sortant des études.
  • Les diplômés du supérieur activeront une prime d’embauche mensuelle de 500 €, également durant 6 mois.

Un budget de 30 millions est prévu en 2021 et de 15 millions en 2022.

Renforcer l’offre de formation

L’acquisition et le renforcement des compétences qu’elles soient linguistiques, numériques ou liés à un métier doit devenir un passage obligé pour les chercheurs d’emploi. Les chercheurs d’emploi seront invités à mettre à niveau leur compétences. Ils seront accompagnés pour cibler leur formation en fonction des besoins du marché du travail bruxellois. Voici les grands axes prioritaires :

  • Renforcer quantitativement et qualitativement l’offre de formation en présentiel et à distance (e-learning) en ciblant à la fois les chercheurs d’emplois et les travailleurs en chômage économique
  • Proposer des formations courtes liées directement à un métier en demande
  • Développer les outils techniques et pédagogiques liés à la formation à distance : contenus à forte valeur ajoutée, coaching et accompagnement
  • Assurer la gratuité des formations à distance pour les travailleurs en chômage économique

Le budget prévu pour cette mesure est de 900.000€ en 2020 et de 3.600.000€ en 2021.

Accompagnement renforcé

Les chercheurs d’emploi plus nombreux devront être accompagner. En parallèle, il faut continuer à digitaliser une partie des services d’Actiris tout en veillant à ne pas accentuer la fracture numérique. Pour faire face à cette évolution, 330.000 € sont alloués en 2020, 7.9 millions en 2021 et 8 millions en 2022

Remettre les indépendants qui ont dû renoncer à poursuivre leur activité sur les rails

Un indépendant bruxellois victime de faillite doit pouvoir réagir rapidement. Dès lors, entamer une nouvelle trajectoire professionnelle via le dispositif «Article 60» présente des avantages : accès au droit aux allocations de chômage, acquérir une nouvelle expérience professionnelle, bénéficier de formations spécifiques et adaptées au développement de ses compétences, bénéficier d’un accompagnement professionnel et social. 19 accompagnateurs référents seront financés et 300 postes d’emploi d’insertion seront financés. Le budget alloué à cette mesure est de 300.000 en 2020. 2,95 millions en 2021

Soutien au secteur social et de la santé

100 nouveaux postes ACS seront attribués aux secteurs socio-sanitaires pour une durée d'un an. Au-delà de ce terme, les ministres compétents pourront continuer à soutenir les structures concernées. Ces postes seront octroyées via un appel à projets. Le budget annuel alloué est de 4.550.000€.

Aides à l’autocréation d’emploi et aux coopératives d’activité

La Région bruxelloise dispose de deux mécanismes efficaces : la prime indépendant et les coopératives d’activités. La prime va être boostée et les montants augmentés dès le début 2021 avec effet rétroactif au 1/09/2020  :

  • 1250 € le premier mois
  • 1.000 € le second,
  • 750 € le troisième
  • 500 € les 3 derniers mois (au lieu de 250 les mois 5 et 6)

Les coopératives d’activités seront mobilisées pour accompagner les entrepreneurs ou indépendants victimes de faillite ou en mauvaise santé économique à la suite de la crise du Covid-19. Un accompagnement spécifique et sur mesure pourra être mis en place pour cibler leurs besoins en vue de développer une activité économique porteuse.

Pour accompagner les entrepreneurs en quasi faillite, la première coopérative de « repreneuriat » en Belgique sera mise en place. Cette structure vise à éviter la mise au chômage des entrepreneurs (et de leur personnel) à la suite d’une fin d’activité résultant de la crise Covid-19. La coopérative offrira du portage entrepreneurial aux entrepreneurs en difficulté importante, au stade de quasi faillite ou ayant dû cesser leur activité, dans le but de la relancer.  Ils pourront redémarrer leur activité dans cette entreprise mutualisée et ils bénéficieront de services divers tels que : comptabilité, communication, relance clients et contentieux, groupe de soutien inter-entrepreneurs, accompagnement personnel et au développement du projet, etc.

Le budget prévu pour cette mesure est de 140.000 € en 2020 et de 850.000 € en 2021.

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Actiris partenaire de Google pour faciliter la recherche d’emploi

Actiris partenaire de Google pour faciliter les recherches d’emploi

Actiris s’engage, avec plusieurs opérateurs belges, dans un partenariat avec Google pour offrir aux chercheurs d’emploi des résultats de recherche plus pertinents et plus affinés.

D’ici quelques semaines, il sera plus facile de trouver les offres d’emploi qui correspondent mieux à la requête formulée dans le moteur de recherche Google. « Grâce au partenariat avec Google, non seulement Actiris renforce sa stratégie de transformation digitale mais renforce également le référencement de ses offres d’emplois et augmente ainsi leur visibilité auprès des chercheurs d’emploi. De quoi convaincre les employeurs, encore trop méfiants, de travailler avec Actiris pour leurs recrutements » précise le Ministre bruxellois de l’Emploi.

Comment ça marche ?

Toute personne à la recherche d’un poste vacant via Google Search trouvera d’ici quelques semaines un premier aperçu des offres d’emploi publiées sur les sites web des partenaires, dont Actiris, dans les résultats de la recherche. 

En cliquant sur l'un des résultats de la recherche, l'utilisateur reçoit des informations plus précises comme une description de l'entreprise et du poste

Les personnes qui souhaitent postuler seront ensuite redirigées vers le site web d’Actiris ou d’un autre partenaire et pourront y poser leur candidature. 

La nouvelle fonction de recherche d'emploi permet aux utilisateurs de faire des recherches en fonction du lieu, du secteur d'activité et du temps plein/temps partiel.

Pour rester informés des nouveaux postes vacants, les utilisateurs peuvent créer une notification par mail et enregistrer la recherche, y compris les paramètres de filtrage.

Visibilité accrue des offres d’Actiris sur Google

En optimisant le référencement de ses offres d’emploi d’Actiris sur Google, Actiris améliore leur visibilité. Simultanément, l’Office bruxellois de l’emploi améliore l’accès à ses propres services en ligne. Voilà deux effets favorables de ce partenariat avec Google, au bénéfice de tous les chercheurs d’emploi bruxellois. Alors que le nombre de chercheurs d'emplois est en hausse, il est important de faciliter la recherche sur Google pour que ceux-ci trouvent plus rapidement les employeurs qui recherchent des profils leur correspondant mieux.

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«Il y a urgence de formation au numérique»

Bernard Clerfayt officialise l'implantation des formations au numérique de Bruxelles Formation chez BeCentral

Le Ministre de la Transition numérique Bernard Clerfayt a officialisé ce mercredi 16 septembre l’implantation des formations au numérique de Bruxelles Formation chez BeCentral.

Pour les chercheurs d’emploi et les entrepreneurs bruxellois, ce nouvel attelage est un atout pour l’efficacité de la formation au numérique, à tous les niveaux de compétence.

Faire toujours mieux pour permettre aux Bruxellois de décrocher un emploi

Former plus de Bruxellois chercheurs d’emploi au numérique, un objectif à atteindre de toute urgence. Car la crise que nous connaissons a accéléré le processus de digitalisation au sein des entreprises, dans tous les secteurs d’activité.

Il était donc crucial que le service public de formation se rapproche davantage des entreprises et notamment de celles actives dans le secteur du numérique. L’implantation des formations au numérique de Bruxelles Formation chez BeCentral répond à cet objectif. Be-central regroupe une cinquantaine d’organisations privées (des start-ups et des écoles) et forme quotidiennement environ 500 personnes. Dès lors, rien de plus naturel pour Bruxelles Formation que d’y emménager son centre dédié à la formation en ligne et à l’inclusion numérique en vue d’y créer des partenariats avec les entreprises privées !

« Oui, il y a urgence de formation. Et oui, il y a urgence de formation au numérique. »

Bernard Clerfayt s’explique et donne toute la mesure du phénomène : « Aujourd’hui, le digital est partout et nous pousse à nous adapter et développer de nouvelles compétences. C’est d’autant plus vrai pour les chercheurs d’emploi.

On ne cesse de le répéter, la digitalisation de notre économie va entrainer de nombreux bouleversements. Ce constat met tout le monde sous pression. Les acteurs économiques d’abord. Mais également les travailleurs et les futurs travailleurs.

Sur le marché belge du travail, la digitalisation impactera 4,5 millions de travailleurs qui devront remettre leurs compétences à niveau, dont 656.000 à Bruxelles.

Pourtant, beaucoup de chercheurs d’emploi bruxellois n’ont pas les bases de cet apprentissage et restent dans ce qu’on appelle communément “ la fracture numérique ” ». Et de rappeler pour conclure que « chaque formation est une corde supplémentaire à l’arc des chercheurs d’emploi ».

Bernard Clerfayt, Ministre de la Transition numérique, officalise l'implantation de Bruxelles Formation chez BeCentral, pour ce qui concerne les formations au numérique en Région Bruxelloise. Ici avec les responsables des deux organisations.

24 heures climat : dénicher les pépites bruxelloises

24 heures climat : Bernard Clerfayt invite les proteurs de projets à s'inscrire.

Le plan d’action défini par le Conseil européen en octobre 2014 est plus que jamais d’actualité. Il fixe à 40% au moins la réduction des émissions de gaz à effet de serre et vise à augmenter la part des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de 32 %.

Pour montrer comment ces priorités prennent forme, le studio bruxellois de la World Press Club Alliance for Climate permet aux porteurs de projets bruxellois qui s'inscrivent dans la lutte contre le réchauffement climatique, de valoriser leurs actions lors des 24 heures climat qui auront lieu ce vendredi le 23 octobre. L'événement bénéficiera d'une diffusion mondiale.

Inscrivez votre projet avant le 30 septembre pour les 24 heures climat

En vous inscrivant vous permettrez peut-être à votre activité ou projet de gagner en visibilité. Donnez une chance supplémentaire à votre entreprise, association ou administration communale ou régionale qui développe ou projette une ou des actions s’inscrivant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour participer, complétez ce formulaire avant le 30 septembre. Votre proposition sera soumise au Comité de sélection spécifiquement organisé pour élire les projets bruxellois. A la clé, pour les projets retenus, des capsules vidéo seront réalisées par des professionnels.

Lutter contre le changement climatique grâce au numérique, et créer de l’emploi

Toutes les initiatives de terrain sont importantes pour atteindre les objectifs climat 2030. Qu’elles soient publiques ou privées, ou encore portées par des citoyens ou associations.

Pour le Ministre bruxellois Bernard Clerfayt, « il y va de la sauvegarde de conditions de vies durables pour tous. De plus, bon nombre de ces projets intègrent les technologies du numérique pour optimiser la production industrielle ou la consommation énergétique des bâtiments par exemple. Et la plupart d’entre eux génèrent des emplois durables et locaux ».

La Région bruxelloise doit valoriser ses nombreux atouts

Mobilité, économie circulaire, gestion des déchets, finance durable, qualité de l’air, gestion de l’eau, biodiversité, énergies ou construction basse énergie, législation environnementale, etc., les secteurs d’activité éligibles sont étendus. Bon nombre de secteurs sont concernés et Bruxelles regorge d’initiatives qui s’y développent.

S'agissant d'un événement bénéficiant d'une couverture médiatique mondiale, 24 heures climat est une belle opportunité pour la Région bruxelloise pour valoriser les savoir-faire et les initiatives qui émergent et grandissent sur son territoire. Pendant 24 heures, chaque fuseau horaire l’un après l’autre en donnera le live à différents clubs de presse.

Une initiative pour promouvoir la production créative et culturelle

National Artist Supermarket

En 2019, l’événement bruxellois « National Artist Supermarket » avait réuni 10.000 passionnés d’art, nationaux et internationaux. Arts plastiques, mode, design, cinéma, gastronomie, édition, musique, arts numériques et performance, autant de disciplines représentées qui avaient permis aux exposants d’accroitre leur visibilité. Un bénéfice pour le secteur de la production créative

À voir en ligne et au cœur de la ville

L’asbl «Nationa(a)l» souhaite renouveler l’expérience cette année en développant une plateforme E-market, afin de compenser la limitation à 200 personnes présentes simultanément. Cette édition 2020 aura lieu du 10 au 20 décembre 2020, dans la nouvelle White Box d’exposition du FULL CIRCLE HOUSE, situé Chaussée de Vleurgat, 89 à 1050 Ixelles.

Un secteur créatif et créateur

L’importance de cet événement est évidente et renforcée en cette période de crise. Au-delà des avantages pour les créateurs exposants, soulignons que l’activité culturelle et créatrice en Région bruxelloise génère 11,5% de l’emploi. Les organisateurs font aussi remarquer la forte valeur ajoutée de la production artistique et culturelle qui en fait un secteur stimulant pour l’ensemble de l’économie régionale.

Pareil événement contribue également à l’image de Bruxelles, en faisant la promotion des savoir-faire et de la créativité́ artistique. En véhiculant un sentiment d’excellence à l’égard nos industries créatives, on favorise l’attractivité pour un tourisme qualitatif et on favorise la collaboration internationale.

Appel à contributions

«Nationa(a)l» veut aussi favoriser les habitudes de consommation locale en ouvrant ce supermarché artistique au cœur de Bruxelles. Les initiateurs estiment qu’en cette période de crise, la découverte de nouveaux créateurs nourrit nos imaginaires « pour amener la société à repenser le monde de demain ».

Les initiateurs font largement appel à tous les acteurs à prendre part à cette démarche. Le gouvernement bruxellois examine leur demande. Le secteur privé et pourquoi pas les particuliers sensibles aux difficultés que rencontrent aujourd’hui plus que jamais les artistes sont invités à participer pour que cet événement soit une réussite.

Plus d’informations sur le site des organisateurs : https://www.nationalstore.be

Le bilinguisme doit-il être renforcé à Bruxelles?

Débat sur le bilinguisme à Bruxelles dans le carde de l'émission Versus sur BX1

Le bilinguisme à Bruxelles était à l'ordre du jour du débat lancé par l’émission Versus, diffusée ce mercredi 9 septembre par la chaîne bruxelloise BX1.

Voici rapporté l’essentiel des propos du Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt. Il rappelle d’abord le principe de base en la matière. Vous pouvez aussi visionner le débat de l'émission Versus sur le site de BX1.

« Que les langues officielles à Bruxelles restent le français et le néerlandais et que le service public aux Bruxellois doive être garanti dans ces deux langues reste une évidence. Même s’il est vrai que bien d’autres langues soient parlées en Région bruxelloise. »

Des exigences qui privent les Bruxellois d’emplois

En ce qui concerne l’usage des langues dans les administrations, la loi date des années 60 ! Celle-ci établit la proportion minimale d’un quart de fonctionnaires néerlandophones dans les communes, alors que la proportion d’habitants néerlandophones dans la plupart des communes bruxelloises oscille entre 5 et 15%. Cette disproportion prive les francophones d’emploi. Et dans les administrations régionales, cette proportion minimale imposée par la loi représente jusqu’à 30%, souligne le Ministre de l’Emploi.

Brulingua, un service mis en place par Actiris

Mais quoiqu’il en soit, le Ministre a tenu à rappeler que beaucoup de solutions sont mises en place en Région bruxelloise pour l’apprentissage des langues. Chez Actiris dont il est le Ministre de tutelle, le service Brulingua a été instauré par Didier Gosuin lors de la mandature précédente. Aujourd’hui, le service est accessible à tous les Bruxellois.

« La réalité est ce qu’elle est »

En ce qui concerne le bilinguisme, « la réalité est ce qu’elle est, on ne trouve pas sur le marché de l’emploi autant de bilingues que nécessaire pour tous les postes administratifs ». Abordant la question spécifique de la police, Bernard Clerfayt précise que si seuls 30 à 40% des agents n’ont pas réussi l’examen de l’autre langue, cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne puissent pas s’exprimer dans cette deuxième langue ni interagir avec les citoyens.

Les niveaux d’exigence sont-ils adaptés ?

Revenant sur l’enjeu essentiel de la question du bilinguisme à Bruxelles, le Ministre bruxellois évoque la question cruciale des niveaux d’exigence : « La vraie question du bilinguisme, des exigences linguistiques et des lois linguistiques, est de savoir si tous les niveaux d’exigence, pour tous les postes où ils sont d’application, sont légitimes ou pas. Avec l’exigence de 30% de néerlandophones, on ne trouve pas assez de Bruxellois néerlandophones. C’est un système qui prive les Bruxellois d’emplois.

Une Cité des langues pour concerter tous les acteurs

Répondant à la question de savoir quelle proposition pourrait permettre l’amélioration de l’emploi des langues et du bilinguisme à Bruxelles, Bernard Clerfayt présente un projet du Gouvernement bruxellois : « C’est inscrit dans l’accord de majorité, nous travaillons au projet de développer une cité des langues. Le but est de mettre ensemble les différents opérateurs pour permettre aux Bruxellois d’évaluer objectivement leur niveau de connaissance. Cette structure donnera alors des conseils d’orientation vers les formations les plus adaptées ».

Facturation électronique obligatoire: un pas de plus vers la simplification administrative

Avec la facturation électronique, c'est un pas de plus vers la simplification administrative

Simplification administrative pour le traitement des factures

À partir du 1er novembre 2020, seules les factures sous format électronique structuré (XML) seront acceptées pour tous les marchés publics passés par les administrations et les organisations publiques régionales bruxelloises. Après cette date, les factures sous un autre format (papier, Email, etc.) ne seront plus traitées.

Dans un objectif de modernisation et de simplification administrative, l’usage de la facturation électronique est généralisé et obligatoire. Voici les échéances de la mise en place de cette mesure :

  • Depuis ce 1er septembre 2020, pour les marchés publics supérieurs à 30.000 € HTVA.
  • À partir du 1er novembre 2020, pour tous les marchés publics.

Une mesure de simplification administrative qui va générer des économies

Cette dématérialisation complète du processus de facturation, de sa réception à sa comptabilisation apporte une réelle valeur ajoutée aux administrations publiques et à leurs fournisseurs. Cela permet de limiter les erreurs  d’encodage, d’assurer un traitement plus rapide des factures, de diminuer l’utilisation du papier et surtout de diminuer la charge administrative des administrations et d’assurer un meilleur délai de paiement aux fournisseurs.

Mais la facturation électronique, c’est aussi 5,77€ d’économie par facture pour les administrations destinataires, en comparaison avec le coût d’une facture papier.

« En imposant la facturation électronique aux entreprises qui souhaitent travailler avec les administrations publiques, nous visons l’effet boule de neige. En effet, l’objectif est que les entreprises ensuite n’utilisent plus que la facturation électronique avec l’ensemble de leurs clients. Cette obligation devrait inciter plus d’entreprises à opter pour la facturation électronique, qui, à long terme, s’imposera tant elle présente des avantages sur le plan pratique, économique, et environnemental »,conclut Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de la Simplification administrative.

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Les Espaces Publics Numériques près de chez vous

Espaces Publics Numériques plus indispensables encore en cette période

Les Bruxellois sont de plus en plus à la recherche d’Espaces Publics Numériques (EPN) face à la numérisation grandissante des nombreux services et secteurs : école, administration, recherche d’emploi et formations. Ces infrastructures permettent aux personnes qui ne disposent pas du matériel ou qui rencontrent des difficultés, d’accéder aux services en ligne.

Le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB) a livré 14 000 brochures personnalisées reprenant l’offre en termes d’inclusion numérique à 7 communes de la Région Bruxelles-Capitale : Bruxelles-Ville, Forest, Uccle, Etterbeek, Schaerbeek, Berchem-Sainte-Agathe et Jette.

Les brochures sont disponibles dans les administrations communales, les CPAS, les missions locales et les antennes Actiris de ces communes dès ce mois de septembre.

Le Ministre de la Transition numérique Bernard Clerfayt est à l’initiative de cette campagne de communication qui rend plus visibles et accessibles les Espaces Publics Numériques en Région bruxelloise. Cette initiative mise en œuvre par Smart City Inclusion Numérique du CIRB en collaboration avec CABAN est indispensable dans le contexte actuel de numérisation des services.

Des Espaces Publics Numériques devenus indispensables

Les brochures ont pour objectif de rediriger les habitants de chaque commune vers l’EPN le plus proche de chez eux. Ces Espaces Publics Numériques mettent à la disposition des habitants bruxellois, des ordinateurs connectés à Internet en consultation libre leur permettant notamment de rédiger un CV ou une lettre de motivation, d’effectuer des démarches administratives en ligne, de faire des recherches, ou tout simplement de surfer sur le web. Dans certains EPNs, les habitants peuvent également bénéficier d’un accompagnement et/ou de formations au numérique donnés par des animateurs multimédias.

Ces lieux numériques, déjà considérés comme indispensables avant la crise sanitaire, sont essentiels aujourd’hui pour les nombreux bruxellois n’ayant pas accès à Internet à large bande, à un ordinateur ou n’ayant pas les compétences nécessaires pour utiliser les outils informatiques.

Forcés de fermer leurs portes pendant la période de confinement, les EPNs réouvrent petit-à-petit face à la forte demande du public. Bien entendu, des mesures ont été mises en place pour éviter toute contamination entre les visiteurs :

  • désinfection des mains et port du masque obligatoire ;
  • distance entre les ordinateurs ;
  • accès limité à une heure par jour par personne ;
  • aération des locaux ;
  • etc.

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Des brochures présentent les Espaces Publics Numériques disponibles dans plusieurs communes de la Région Bruxelloise

Bernard Clerfayt invité de BX1+ : fusion des zones de police et bilinguisme des services

Interview de Bernard Clerfayt à propos des zones de police et du bilinguisme des services

Le Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt était l’invité de BX1+ ce mardi 8 septembre. Il a abordé plusieurs questions d’actualité dont bien-sûr les velléités de certains élus flamands de voir fusionnées les zones de police bruxelloises.

Le Ministre a été très clair, les fantasmes de certains élus de Flandre de voir fusionner les zones de police bruxelloises ne correspondent pas aux attentes réelles des citoyens.

Car ce qui doit garantir l’unicité de fonctionnement, c’est bien la police fédérale rappelle le Ministre bruxellois. Cette même police fédérale qui n’a cessé d’être sous-financée par la NVA lors de sa participation au gouvernement. Il faut renforcer la police fédérale, lui donner les moyens de fonctionner encore plus efficacement. Et il nous faut une justice à Bruxelles qui puisse assurer les poursuites.

S’agissant du bilinguisme des services au public en Région bruxelloise, Bernard Clerfayt a rappelé qu’il y a très peu de plaintes de la part des usagers. Par contre, la situation actuelle qui impose une répartition 50/50 aux niveaux supérieurs pour les agents des services bruxellois est plutôt discriminante pour les emplois des jeunes bruxellois qui souhaitent y faire carrière. De plus, les quotas qui imposent plus d'un quart de néerlandophones empêchent une part des jeunes francophones, plus nombreux, d'accéder à des postes.

Vous retrouverez l’entièreté de cette interview ici.  

Un nouveau bourgmestre pour Berchem-Sainte-Agathe

Berchem_Sainte_agathe

Ce jeudi 3 septembre, Christian Lamouline prêtera serment entre les mains du Ministre bruxellois des Pouvoirs Locaux, Bernard Clerfayt, en tant que bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe.

Actuel secrétaire général du SPRB, Christian Lamouline succède à Joël Riguelle qui avait annoncé sa démission au Conseil communal du mois de juin après 32 années passées sur les bancs du conseil communal, dont 6 comme échevin et 16 comme Bourgmestre.

Ce licencié en droit de l’Université Catholique de Louvain, âgé de 51 ans, prendra donc les rênes de Berchem-Sainte-Agathe, commune du Nord-ouest de Bruxelles et comptant un peu plus de 25.000 habitants, au 3 septembre prochain.

« La direction d’une commune est un projet exaltant et ô combien prenant et captivant. Au plus proche des citoyens, la gestion locale offre de réelles opportunités d’agir durablement sur le quotidien des habitants. Je souhaite à Monsieur Lamouline un franc succès dans ses nouvelles fonctions », déclare Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois des Pouvoirs Locaux.