Laisse obligatoire pour les chiens en forêt de Soignes ?
Extraits de l'article publié par la Dernière Heure
En février dernier, le ministre de l’Environnement bruxellois Alain Maron (Ecolo) annonçait vouloir s’aligner sur la Wallonie et la Flandre concernant la promenade canine en forêt de Soignes.
Bernard Clerfayt (Défi) se pose en porte-voix des signataires (de la pétition s'y opposant -ndlr) en voulant interférer dans les plans de son collègue au gouvernement, “il faut sortir de la vision binaire, trouver un équilibre” . Et d’ajouter qu’il s’agit là des besoins éthologiques du chien que de courir, creuser, renifler…
[…] Bernard Clerfayt énumère les alternatives à la “laisse partout”. D’abord, il s’agit d’améliorer la signalétique.
“Les gens ne savent pas s’ils se promènent en Flandre ou en Wallonie, et ils s’en foutent. Il faut leur proposer une signalétique claire et lisible.” Actuellement, sur le territoire bruxellois de la forêt, certaines zones imposent la laisse, d’autres non, mais la signalétique est si timide qu’elle sème la confusion. Ensuite, le ministre du Bien-être animal souhaite limiter le nombre de chiens par personne, une manière d’interdire les “dog-walkers”. “Je peux comprendre pour les familles qui ont deux ou trois chiens, par exemple, mais à partir d’un certain moment, ça commence à ressembler à une activité économique” , précise-t-il, arguant que plus il y a de chiens, plus les dommages sont perceptibles.
Dans le même esprit, le bourgmestre empêché de Schaerbeek entend qu’il faut respecter le cycle de la nature, et de la faune, menacée par la pression récréative de la forêt. “Il y a peut-être des périodes de nidification, ou de mise bas, où l’on pourrait dire que pendant un mois ou un mois et demi, les règles seront plus strictes parce que la nature l’impose.” Enfin, c’est aussi au niveau de la formation des gardes forestiers que Bernard Clerfayt souhaite appuyer.[…] L’aboutissement d’une législation est encore loin, et les ministres doivent faire appel à des experts afin de bien cadrer les besoins éthologiques dont les négligences sont responsables de
“tous les problèmes qu’on rencontre avec des chiens en ville ”, dixit Clerfayt.