Le nombre de chercheurs d’emploi augmente de 0,9% en Région bruxelloise

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Chiffres 2020 d'Actiris

En 2020, la Région bruxelloise comptait 88.803 chercheurs d’emploi en moyenne, une augmentation de 0,9% par rapport à 2019. Bien que cette augmentation sur base annuelle soit relativement peu importante, compte tenu de la crise actuelle, il est à craindre que cette tendance se confirme dans les mois à venir.

L’analyse d’Actiris reprise ci-après tend malheureusement à confirmer la réaction avec retard du marché de l’emploi à la crise économique. Ce constat sur base annuelle est d’autant plus marquant qu’il succède à cinq années consécutives de baisse du chômage. Les mesures pour l'emploi et la formation prises à l'initiative du Ministre Bernard Clerfayt seront pleinement mises en œuvre dès cette année, afin d'endiguer autant que possible cette tendance inéluctable.

Fin décembre, la Région Bruxelles-Capitale comptait 90.586 chercheurs d’emploi. C’est 3.564 personnes de plus qu’en décembre 2019, une augmentation de 4,1%. Le chômage continue donc d’augmenter et ce malgré les mesures comme le chômage temporaire, le droit passerelle ou le moratoire sur les faillites.

En novembre, le chômage avait augmenté de 2,7% par rapport à 2019. L’augmentation est aussi importante chez les jeunes, la Région bruxelloise comptant 9.976 jeunes chercheurs d’emplois, 14,4% de plus qu’en décembre 2019. C’est sur ces chiffres qu’Actiris clôture l’année 2020 et en dresse le bilan.

L’impact de la crise sanitaire sur les offres d’emploi

Actiris a reçu 31.968 offres d’emploi de la part d’employeurs bruxellois en 2020. C’est une diminution de 8,8% par rapport à 2019. Ce n’est pas une surprise compte tenu de l’impact de la crise sanitaire sur les offres d’emploi avec une diminution directe en mars (-7,6% en comparaison avec mars 2019).

Chômage : augmentation “limitée” à partir d’août

L’augmentation du chômage en région bruxelloise peut être considérée comme « limitée » grâce aux différentes mesures gouvernementales. Le système de chômage temporaire, le droit passerelle et le moratoire sur les faillites ont évité beaucoup de licenciements et donc, de nouveaux chercheurs d’emploi.

Cependant, Actiris craint que les chiffres ne reflètent que partiellement la réalité. A chaque fois que les mesures liées à la crise sanitaire ont été rendues plus strictes (le premier confinement au printemps, par exemple) et que les services physiques d’Actiris ont été stoppés ou limités, une diminution des inscriptions chez Actiris a été notée (en comparaison avec les mêmes périodes en 2019). Quand les mesures se sont assouplies, l’effet inverse a été observé (principalement en juin, août et septembre).

Les jeunes sont les plus durement touchés

Le chômage chez les jeunes bruxellois augmente de 7,5% avec 9.117 chercheurs d’emplois âgés de moins de 25 ans en 2020 en moyenne. Si l’on constate un effet différé de la crise sanitaire sur le chômage en général, l’impact a été direct pour les jeunes. Dès le début de la crise, le chômage chez les jeunes bruxellois a augmenté. L’augmentation a continué en septembre, octobre et novembre, de manière plus légère, mais a de nouveau frappé plus sévèrement en décembre avec une forte augmentation de 14,4%.

Il est clair que les jeunes sont les premières et principales victimes de la crise en région bruxelloise. Les causes principales ? En période de croissance économique, les jeunes sont ceux qui sortent du chômage le plus rapidement en comparaison avec les autres catégories d’âge. Mais, dans cette période de crise, il y a moins d’offres d’emploi, moins de stages, moins de formations ce qui rend plus difficile une sortie de chômage pour les jeunes.