«Régulariser les travailleurs sans-papiers par le travail réclame une intervention du Fédéral»

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« Régulariser les travailleurs sans-papiers par le travail réclame une intervention du Fédéral »

Régulièrement, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi, est interpellé par les députés bruxellois sur la thématique de la régularisation des sans-papiers. Aujourd’hui encore, il a rappelé que dans le champ de sa compétence migration économique, il ne peut pas octroyer des permis de travail aux personnes présentes illégalement sur le territoire bruxellois.

La migration économique, « c’est un mécanisme prévu pour aider les employeurs ! »

La migration économique est un mécanisme qui vise à aider les employeurs à recruter des profils aux compétences rares. Et elle ne permet pas de régulariser les travailleurs sans-papiers. 

En pratique, la demande est introduite par l’entreprise pour un travailleur se trouvant à l’étranger sur base d’un contrat de travail respectant la législation belge. Pour octroyer le permis de travail, l’administration bruxelloise s’assure que le travailleur réside bien à l’étranger au moment de la demande et que le profil recherché n’est pas disponible sur le marché de l’emploi bruxellois.

Des autorisations accordées pour 82% des demandes

Pour les trois premiers trimestres 2022, l’administration a ainsi reçu 5.872 demandes d’employeurs pour l‘obtention d’un permis unique, soit une augmentation de 30% en comparaison à 2021. 4.838 demandes ont abouti à un octroi d’autorisation de travail, soit environ 82%. Parmi celles-ci, 77% concernaient du personnel hautement qualifié.

La Région n’a pas le pouvoir de régulariser des travailleurs sans-papier présents sur son territoire

Certains avancent l’idée de régulariser les travailleurs sans-papier par le travail. C’est oublier que seule l’autorité fédérale a la compétence de régulariser les personnes en séjour illégal. Elle dispose même d’un pouvoir discrétionnaire pour le faire. Une régularisation des travailleurs sans-papier réclame donc une intervention du Fédéral.

« La marge de manœuvre de la Région est limitée par la législation fédérale. On ne peut pas aller plus loin que ce que prévoit la loi fédérale. Et donc, on ne peut pas octroyer un permis aux personnes en séjour illégal, ce serait atteindre à la loyauté fédérale. La régularisation par le travail n’est pas une option. Seule une modification de la loi fédérale le permettrait. Les partenaires de la Vivaldi doivent s’accorder sur la question », rappelle le Ministre Clerfayt.