SmartMove : une tarification kilométrique intelligente, et surtout plus juste

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SmartMove : une tarification kilométrique intelligente et surtout plus juste

Grâce à SmartMove la Région bruxelloise veut remplacer la taxe de circulation actuelle par une mesure plus juste, la tarification kilométrique intelligente.  L’objectif du gouvernement bruxellois est de mettre en place un outil indispensable à l’amélioration de la qualité de vie en ville. Cette fiscalité automobile calculée sur des données objectives, plus juste, plus proche des usages et des besoins de chacun est un levier indispensable pour décongestionner la ville et rendre nos rues et nos quartiers plus agréables, plus conviviaux.

Une première étape est franchie, place à la concertation

Pas question cependant d’imposer une solution conçue hors sol. Le modèle proposé par le gouvernement doit être rendu opérationnel progressivement, en concertation avec les partenaires sociaux du monde du travail et de l’entreprise. Concertation aussi avec le Fédéral et les autres Régions du pays, bien-sûr. L’objectif est d’activer SmartMove en 2022.

SmartMove, un modèle tourné vers l’avenir

Le modèle mis sur la table par le Gouvernement bruxellois est clairement orienté utilisateurs. Bruxellois, navetteurs, visiteurs, entrepreneurs, tous ont droit à une ville-région moderne dans laquelle on peut mieux circuler. Ce qui est bon pour Bruxelles est bon pour notre pays.

Pour atteindre ces objectifs, le modèle de tarification envisagé se base sur une utilisation adaptée et rationnelle de la voiture individuelle pour circuler en ville. Ainsi, pour réduire la pression automobile, il sera moins onéreux de circuler aux heures creuses, le soir ou le week-end et on paierait plus cher le kilomètre aux heures de pointe. Le coût au kilomètre est aussi modulé en fonction de la puissance du véhicule. C’est ce qu’on appelle la taxation kilométrique intelligente, déjà adoptée par de nombreuses villes européennes comme Stockholm, Londres ou Milan.

SmartMove, solution structurelle en réponse à des constats alarmants

La perte de temps par trajet est en moyenne de 45 minutes aujourd’hui, soit une perte de plus-values pour notre Région de plus d’un milliard d’euros. Les pires conséquences de cette situation sont d’ordre sanitaire : la mauvaise qualité de l’air est responsable aujourd’hui d’environ 1000 décès prématurés par an.

Pour une nouvelle gouvernance de la mobilité, au service de chacun

SmartMove va permettre une gestion plus rationnelle de la mobilité en Région bruxelloise. Une application mobile offrira la possibilité de connaître en temps réel le coût des déplacements effectués. A chaque moment l’utilisateur pourra prendre connaissance des alternatives à la voiture pour atteindre sa destination,  calculer l’impact sur la qualité de l’air, etc.

Les données récoltées par cette technologie et anonymisées vont permettre d’offrir aux Bruxellois des meilleurs services au profit de la mobilité, des entreprises directement concernées, de l’ensemble de l’activité économique et de la sécurité.

Les données en temps réel seront exploitées pour détourner la circulation en cas d’incidents ou de travaux, pour définir les meilleures emplacements pour les bornes Villo ou les places réservées aux voitures Cambio par exemple. Elles permettront de simuler l’impact de nouveaux aménagements de la circulation projetés et ainsi d’anticiper sur les décisions qui seraient inopportunes.

Les systèmes de navigation, les services de taxi et de livraison trouveront aussi avantage dans l’exploitation de ces données en améliorant la prédiction des embouteillages.

Pour Bernard Clerfayt, Ministre de la transition numérique, « Ces innovations technologiques placent les personnes au centre de la mobilité urbaine moderne. Les gens vont véritablement avoir la ville dans leur poche. Nous franchissons une étape supplémentaire dans la transformation de Bruxelles en Smart City. Avec SmartMove, Bruxelles est un pionnier mondial.

Pour l’économie et l’emploi

Aujourd’hui, avec la crise, il n’est pas question d’un impact négatif sur l’emploi. Une étude réalisée en novembre révèle une incidence à court terme quasi nulle sur l’emploi. Aucune des villes où un système similaire a été mis en place, ne se sont vidées de leurs entreprises.

La congestion automobile actuelle a un coût pour les entreprises, elle affecte leur rentabilité et donc leur capacité d’investissement et d’embauche. Il était indispensable de donner un nouvel élan à la mobilité dans la ville et de mettre fin à l’enlisement. « Quiconque veut faire des affaires en ville et peut se déplacer sans embouteillages, fait de meilleures affaires », conclut Bernard Clerfayt.