84% veulent améliorer le bien-être animal

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Photo réunissant plusieurs animaux de compagnie : chien, chat, hamster, iguane, oiseau, lapin

Bernard Clerfayt, ministre bruxellois du bien-être animal, veut moderniser les lois qui assurent le bien-être des animaux. Objectif : faire évoluer une législation vieille de 35 ans.

La première étape est franchie : interroger les Bruxellois sur leurs attentes et leur rapport aux animaux. 84% des répondants à la consultation sur base volontaire lancée l’été dernier, estiment que l’on peut encore améliorer la protection des animaux. 2.135 personnes ont répondu à l’enquête, soit en ligne, soit en déposant un formulaire papier dans l’une des 18 communes partenaires.

Listes positives et stérilisation

83% des répondants approuvent l’existence de listes positives, limitant le nombre et le type d’espèces qui peuvent être détenues. Ces listes fixent aussi les conditions de détention des animaux. Actuellement il existe une liste pour les mammifères et les reptiles. Les listes d’oiseaux, de poissons et d’amphibiens sont en cours d’élaboration.

Si la législation actuelle impose uniquement la stérilisation des chats, 47% des sondés sont favorables à l’extension de l’obligation de la stérilisation à d’autres espèces, notamment les chiens, les lapins et les pigeons.

Limiter l’achat impulsif d’animaux

70% souhaitent que la vente d'animaux en animalerie soit interdite et 80% sont contre la publicité sur les réseaux sociaux.

Toujours dans l’optique de limiter les achats impulsifs, 70% des répondants souhaitent que la vente d’animaux en animalerie soit interdite. Et 80% sont contre la publicité sur les réseaux sociaux.

Les conditions de l'abattage

71% des répondants soutiennent l’imposition d’un étourdissement préalable à tout abattage. Et 85% souhaitent aller plus loin en étendant cette pratique aux homards, crabes ou écrevisses.

Un permis de détention et une meilleure protection contre les maltraitances

80% des répondants jugent que les sanctions sont insuffisantes. Ils souhaitent non seulement interdire la détention d’animaux pour les propriétaires coupables de maltraitance animale et certains proposent même d’imposer des « travaux d’intérêt animalier ».

« Près de 100 répondants ont indiqué spontanément l’instauration d’un permis de détention, après une formation ou un examen. Il n’est donc pas question de mettre en place un permis à la wallonne qui serait délivré automatiquement à tout le monde. Par contre, pour que cela ait du sens, j’envisage de limiter ce permis à certaines espèces qui ont des besoins spécifiques tels que les nouveaux animaux de compagnie qui ont de plus en plus la cote auprès des Bruxellois », déclare Bernard Clerfayt.

Plus d’espaces de liberté pour chiens

La dernière partie du questionnaire consistait en une « boîte à idées ». Parmi les propositions le plus souvent revenues, on retrouve la création d’espaces de liberté pour chiens, l’interdiction d’utilisation des colliers électriques et de vente d’animaux vivants sur les marchés. La mise à disposition d’abris pour les animaux détenus à l’extérieur ou la mise en place d’un permis de détention figurent aussi parmi les suggestions.

La plus grande réforme en matière de bien-être animal

L’élaboration du Code bruxellois est donc bel et bien lancée. L’objectif est d’adopter ce nouveau code en première lecture d’ici la fin de l’année.

« Cette consultation des Bruxelloise sur base volontaire, mais aussi celle des secteurs en lien avec le bien-être animal, permettront de faire naître un Code bruxellois du bien-être animal équilibré. D’autant que ce Code constituera la plus grande réforme menée en matière de bien-être animal », conclut Bernard Clerfayt.

Le rapport de consultation citoyenne en quelques chiffres