Bien-être animal : « Je ne veux pas d’un cas Fiona en Région bruxelloise »

Communiqué de presse

Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal, veut faire de la lutte contre la maltraitance animale une priorité. C’est pourquoi, il a adressé un courrier à Vincent Van Quickenborne, Ministre de la Justice afin de faire figurer le bien-être animal dans la liste des dossiers prioritaires de la Justice, et de rappeler l’importance pour les associations de protection animale de se pourvoir en justice.

En juin dernier, le cas de la chienne Fiona défrayait la chronique. Cette chienne avait été retrouvée attachée à la rambarde d’un escalier et affamée par son propriétaire en Brabant Wallon. Pesant seulement 7 kilos, elle agonisait dans ses déjections. Si aujourd’hui, elle a été adoptée et poursuit une vie heureuse, son ancien propriétaire ne sera pas sanctionné pénalement. En effet, le Parquet a décidé, au début du mois d’octobre dernier, de ne pas poursuivre pénalement l’ancien maître de la chienne.

« Je ne veux pas d’un cas Fiona en Région bruxelloise. C’est pourquoi, j’ai décidé d’interpeller le Ministre de la Justice afin de faire de la lutte contre la maltraitance animale une priorité des Parquets », explique Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du Bien-être animal.

En 2019, le Ministre de la Justice a adopté une circulaire fixant les priorités de la politique criminelle du gouvernement flamand. Pour le Ministre bruxellois, une telle circulaire devrait faire l’objet d’une concertation entre entités fédérées et fédéral. « Le principe d’unité de commandement doit ici prévaloir. Comment comprendre que des actes de cruauté ou de maltraitance graves ou répétées en matière de bien-être animal soient une priorité pour les Parquet flamands et pas en région bruxelloise ni en région wallonne ? Cela n’a ni logique ni cohérence. »

Par ailleurs, le Ministre bruxellois entend rappeler au fédéral l’importance d’octroyer aux  associations de protection animale le droit de se pourvoir en justice. « Actuellement, la loi ne permet pas aux associations de protection animale d’aller en justice, alors que c’est le cas pour les associations de protection de l’environnement. Pourtant elles sont souvent les premières à défendre les intérêts des animaux. Sophie Rohonyi, députée fédérale, a d’ailleurs déposé une proposition de loi visant à permettre à ces associations d’ester en justice. Une initiative que je soutiens en lançant un appel au nouveau gouvernement pour rétablir cette injustice », conclut Bernard Clerfayt.

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