Bilan à mi-mandat en matière d'emploi et de formation professionnelle
Dans une ville-région en pleine mutation, les besoins des entreprises évoluent sans cesse et la crise que nous traversons révèle et accélère ces changements. C'est pourquoi les politiques mises en place répondent à deux besoins : améliorer l’insertion des chercheurs d’emploi bruxellois et développer leurs compétences.
Améliorer l’insertion des chercheurs d’emploi
Renforcement de l’accompagnement chez Actiris (Plan de relance bruxellois)
On le sait, plus longtemps on reste inscrit chez Actiris, plus les chances de décrocher un emploi s’amenuise. Afin d’éviter ce risque d’enlisement à de nombreux bruxellois victimes de la crise covid, les équipes d’Actiris ont été renforcées. 60 nouveaux collaborateurs ont ainsi rejoint l’organisme régional de l’emploi pour une prise en charge rapide des chercheurs d’emploi.
Prime Phoenix (Plan de relance bruxellois)
Phoenix.brussels est une nouvelle aide à l’emploi pour les Bruxellois victimes de la crise. Toujours avec comme objectif de permettre une remise à l’emploi la plus rapide possible, cette prime est accessible uniquement aux Bruxellois venus s’inscrire chez Actiris depuis le début de la pandémie. Cette prime leur permet d’être plus concurrentiels sur le marché de l’emploi en faisant bénéficier leur futur employeur d’une prime de 800€/mois pendant 6 mois (500€ pour les jeunes).
Rebond.brussels (Plan de relance bruxellois)
Rebond.brussels propose un accompagnement sur mesure aux Bruxellois qui ont été licenciés. Basé sur les compétences acquises par le travailleur, Rebond.brussels veut capitaliser sur le savoir-être et les compétences acquises afin de permettre une réorientation le cas échéant, et une remise à l’emploi aussi rapide que possible.
Reload Yourself (Plan de relance bruxellois)
Première coopérative de repreneuriat, Reload Yourself veut miser sur le potentiel dormant des entreprises en Région bruxelloise. En pratique, Reload Yourself permet de mettre en contact des entrepreneurs qui souhaitent remettre leur activité avec de futurs entrepreneurs à la recherche d’un nouveau défi professionnel.
Prime indépendant (Plan de relance bruxellois)
Parce que la crise peut aussi être synonyme d’opportunité, la prime indépendant a été renforcée passant de 4.000€ à 4.750€. Cette prime permet aux chercheurs d’emploi qui veulent se lancer comme indépendant, de bénéficier d’un petit coussin d’air pour entamer l’aventure entrepreneuriale plus sereinement.
Automatisation des cartes activa
Auparavant, pour faire bénéficier le futur employeur de la prime activa, le chercheur d’emploi devait en faire explicitement la demande auprès d’Actiris. Résultat : de nombreux chercheurs d’emploi passaient à côté de ce dispositif, qui constitue un véritable atout sur le marché de l’emploi. En effet, l’employeur peut bénéficier d’une prime de 15.900€ sur 30 mois. Pour permettre à plus de Bruxellois de faire valoir cet argument, l’attestation activa est maintenant octroyée de manière automatique.
Article 60 (Plan de relance bruxellois)
Si certaines mesures du Plan de relance bruxellois ciblent les nouvelles victimes de la crise, ceux qui sont inscrits depuis plus longtemps chez Actiris n’ont pas été oubliés. Ainsi, les moyens confiés aux CPAS pour mettre en place les articles 60 ont été considérablement augmentés. Plus de 3 millions pour permettre à plus de Bruxellois, y compris les indépendants qui ont fait faillite, de décrocher un emploi et de retrouver les filets de la sécurité sociale.
Economie Sociale
L’économie sociale est un acteur important pour la mise à l’emploi des chômeurs de longue ou moyenne durée. 30 millions ont donc été dégagés pour permettre à 1.200 Bruxellois supplémentaires de décrocher un emploi dans une entreprise d’économie sociale. Au total, 2.820 chômeurs de longue durée travaillent dans ce secteur où ils bénéficient d’un accompagnement et d’un parcours de formation afin, in fine, d’intégrer le marché de l’emploi classique.
Accord de coopération avec la Flandre
La Région bruxelloise a signé un accord gagnant-gagnant avec la Flandre. Objectif : offrir plus d’opportunités aux Bruxellois de trouver un emploi en Flandre. La Région flamande fait face à un important besoin de main d’œuvre, 66% des postes vacants se situent en Flandre, et Bruxelles dispose d’un vivier important de travailleurs. Ce nouvel accord permet l’échange automatique de toutes les offres d’emploi entre Actiris et le VDAB, et met en place un parcours de formation sur mesure pour les chercheurs d’emploi bruxellois par le VDAB. Enfin, pour répondre aux besoins des employeurs, un service de recrutement conjoint Actiris/VDAB sera mis en place.
Nouvelle Maison d’enfants
Une quatrième Maison d’Enfants s’est ouverte en 2020 pour pallier le manque de places en crèche au profit des enfants des chercheurs d’emploi bruxellois. En effet, impossible pour de jeunes parents d’accepter un emploi sans place pour leur enfant dans un milieu d’accueil. Difficile même d’entamer des démarches, de se rendre à des entretiens d’embauche ou encore de suivre une formation. Cette nouvelle Maison d’Enfants est donc une solution de plus pour les Bruxellois de décrocher un emploi.
Appels à projets pour la lutte contre les discriminations
Sexe, origine, âge, handicap ou encore orientation sexuelle, tout le monde n’a pas les même chances d’accéder à l’emploi en Région bruxelloise. C’est pourquoi, chaque année, la Région bruxelloise lance un appel à projet pour soutenir des projets innovants permettant de lutter contre les discriminations à l’embauche. Au total, 2.250.000€ ont été débloqués.
Développer les compétences
Ouverture des Pôles Formation Emploi
Digitalcity, Technicity, Logisticity et Construcity, quatre Pôles Formation Emploi qui ont ouvert leurs portes en 2020. Ces Pôles regroupent tous les acteurs d’un même secteur : Actiris, Bruxelles Formation, VDAB Brussel et le secteur professionnel concerné. Une alliance indispensable pour identifier les compétences attendues par le monde économique, former les chercheurs d’emploi et travailleurs aux dernières techniques et décrocher un emploi.
Prime tuteur alternance
« L’alternance, voie royale vers l’emploi », une phrase qu’on ne cesse d’entendre dans la bouche du monde économique. Pourtant, force est de constater qu’aujourd’hui, si les Bruxellois sont de plus en plus nombreux à s’engager dans cette filière de formation, ils sont nombreux à être à la recherche d’un patron pour pouvoir se confronter au monde du travail et valider leur année. Ainsi en 2020-2021, 2.280 personnes étaient à la recherche d’une place de stage. En instaurant une prime de 3.000€ pour les patrons, la Région espère que l’alternance séduira plus d’employeurs.
Brulingua, nouvelles fonctionnalités
Brulingua est la plateforme en ligne 100% gratuite d’apprentissage des langues, accessibles à tous les Bruxellois. Depuis 2020, le site web est aussi une app disponible sur Androïd et iOS. Cette évolution était indispensable pour faciliter l’apprentissage des langues.
Par ailleurs, dans une Région où 14% des chercheurs d’emploi ne parlent ni français ni néerlandais, depuis octobre 2021, Brulingua propose 14 langues d’interface différentes et 24 langues d’apprentissage. Le succès est au rendez-vous puisque près de 100.000 Bruxellois sont inscrits sur Brulingua. Bref, apprendre une nouvelle langue n’aura jamais été aussi facile.
Indemnité de formation
Le revenu de formation qui était fixé à 1€ par heure de formation a été augmenté pour passer à 2€ et à 3€ s’il s’agit d’une formation dans un métier en pénurie. Cette augmentation permet d’encourager l’entrée et le maintien en formation. En effet, une étude de l'ULB a montré que la précarité est un frein à la formation : les personnes les plus vulnérables ont tendance à interrompre leur parcours.
Mesures spécifiques Covid
Soutien aux titres-services
Le secteur des titres-services, comme d’autres, a été très impacté par les confinements successifs : les prestations ont baissé en flèche. Le gouvernement a donc soutenu le secteur via deux mécanismes. Le premier était destiné à augmenter le salaire poche des aide-ménagères au chômage temporaire, permettant d’atteindre environ 95% de leur salaire. Le second augmentait l’intervention régionale afin de permettre à l’entreprise de faire face aux frais liés à la mise en place des mesures de protection (gants, masques, etc.)
Soutien à la culture
La Région bruxelloise a été la première à soutenir le secteur de la Culture et ses milliers de travailleurs. Elle a débloqué 14 millions d’euros pour faire bénéficier les structures d’une prime de 4.000€ et les travailleurs intermittent d’un montant allant de 1.000 à 2.000€ en fonction des revenus.