La certification officielle conducteur(rice) de chariot élévateur

Communiqué de presse

Ce 8 juin, des compagnies d’assurance, des entreprises, des services de prévention, des agences d’intérim se sont rencontrés, en présence du Ministre bruxellois de l'Emploi et de Formation professionnelle, Bernard Clerfayt, de la Co-Prev et d’Assuralia, afin d’informer les différents services sur les certifications officielles, francophones et néerlandophones, pour les conducteur(rice)s de chariot élévateur.

La sécurité du travailleur, de ses collègues et du matériel mis à leur disposition est essentielle. La prévention des risques professionnels, la sécurité et protection de la santé au travail est une préoccupation importante du monde des entreprises, notamment pour une meilleure protection des accidents de travail, des primes d’assurances moins élevées.

La réglementation en matière de sécurité est fixée par le Code du bien-être au travail. Le métier de conducteur(rice) de chariot élévateur est soumis à certaines obligations dans le cadre du code du bien-être au travail, les dispositions de l'article IV.3-7, 1° du code stipulent : "La conduite d'équipements de travail mobiles automoteurs, est réservée aux travailleurs qui ont reçu une formation adéquate pour la conduite sûre de ces équipements de travail ». L’employeur a l’obligation d’informer et de former ses travailleurs sur les engins utilisés dans l’entreprise ainsi que disposer de l'aptitude médicale du travailleur, constatée par le médecin du travail. Aucune ligne directrice (contenu de formation, compétences, …) ne sont prévues pour la formation.

En 2014, pour le Fonds Social Transport et Logistique (FSTL), le constat était interpellant, il y avait trop de disparités dans les compétences des travailleurs acquises dans les différentes entreprises. Ces travailleurs ne disposaient souvent pas, par ailleurs, d’une certification officielle. Parmi les attestations délivrées, il y avait des niveaux d’exigences très différents. Il y avait lieu pour le secteur de définir des critères objectifs correspondant aux exigences de sécurité dans le monde des entreprises. Le FSTL avec le soutien des secteurs tels que Alimento (Industrie alimentaire), l’IFPM Ouvriers (Industrie technologique et des constructions métalliques, mécaniques et électriques) ou Volta (Carrefour de l'électrotechnique) a alors souhaité que les compétences acquises par l’expérience ou lors de formations non diplômantes des conducteur(rice)s de chariot élévateur soient reconnues officiellement grâce au Titre de compétence et au Beroepskwalificatie via EVC.

L’objectif était d’avoir une uniformité, une qualité et une équité aussi au niveau des compétences nécessaires pour la sécurité des travailleurs, quelle que soit la région en Belgique.

Ces certifications pour les conducteur(rice)s de chariot élévateur, confirment à l’employeur que les compétences professionnelles nécessaires à l’exercice de ce métier sont bien maitrisées parce qu’elles ont été évaluées via un dispositif méthodologiquement rigoureux. Cela ne dispense pas les employeurs d’informer et de former les travailleurs à l’engin utilisé au sein de l’entreprise. Ces dispositifs s’intègrent totalement dans le cadre du code du bien-être au travail concernant les mesures en matière de sécurité des travailleurs et des engins de levage, en rencontrant complètement ses exigences. Depuis lors 2937 Titres de compétence ont été délivrés pour ce métier dans 4 Centres agrées en Wallonie et à Bruxelles. Concernant les Erkennen van verworven competenties, les Centres d’examen du VDAB reçoivent pour leur part, plus de 350 demandes par an.

« La validation des compétences est une mesure efficace qui permet aux personnes qui n’ont pas de diplôme de voir leurs compétences officiellement certifiées et reconnues par les autorités publiques. Une mesure qui valorise les acquis des travailleurs et qui constitue un atout supplémentaire sur leur CV », déclare Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Le Titre de compétence 

Grâce au dispositif mis en place en 2003, toute personne de plus de 18 ans, maitrisant des compétences professionnelles (via l’expérience ou des formations), sans avoir de certification, peut passer gratuitement une épreuve de validation des compétences (mise en situation professionnelle). Celle-ci est évaluée par un jury de professionnels d’un Centre agréé. En cas de réussite, un Titre de compétence est délivré au nom de la Région wallonne, de la Fédération Wallonie- Bruxelles et de la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale. Le Titre de compétence est une certification professionnelle reconnue par les secteurs professionnels, les services publics de l’emploi et les institutions publiques d’enseignement et la formation professionnelle. Il peut, dans certains cas, être délivré en fin de formation professionnelle.

Plus de 58.000 Titres de compétence ont été délivrés pour une cinquantaine de métiers au sein de près de 50 Centres de validation des compétences agréés à Bruxelles et en Wallonie, actifs sur une centaine de site. Ils permettent à ces personnes de trouver plus facilement un emploi (notamment dans la fonction publique), de reprendre une formation avec des dispenses, d’obtenir l’accès à la profession dans certains cas, ...

Les voies de validation des compétences en Flandre

Comme en Wallonie, il existe en Flandre, depuis 2004, la possibilité de faire valider officiellement ses compétences pour certaines professions dans des centres d'examen reconnus et d’obtenir un Beroepskwalificatie via Ervaring van Verworven Competenties.

Depuis 2019, une nouvelle législation précise que les certificats obtenus par EVC, ont le même contenu et donc la même valeur que ceux obtenus après une formation auprès d'un prestataire de formation reconnu (par exemple Education, VDAB, Syntra, etc.).

Le certificat officiel délivré prouve la compétence professionnelle aux employeurs.

Les services des préventions

En ce qui concerne spécifiquement l'utilisation des chariots élévateurs, les services externes pour la Prévention et la Protection au travail donnent des conseils sur leur utilisation correcte et sûre lors des visites d'entreprise. Dans le domaine médical, le conducteur(rice) de chariot élévateur doit consulter régulièrement le médecin du travail pour un bilan de santé, afin que son état de santé lui permette de conduire un chariot élévateur dans des conditions sûres (pour lui-même et pour son environnement) et de prévenir les dommages aux personnes, aux bâtiments, aux installations, etc. Dans le cadre de leur mission de conseil dans le domaine de la sécurité, cette organisation voit un intérêt à informer ses membres sur la certification des conducteur(rice)s de chariot élévateur. 

Les organismes d’assurance

Allianz qui fait partie d’Assuralia est un partenaire en prévention pour les entreprises assurées en Accidents du Travail. Leur mission est d’accompagner les clients motivés afin de développer, promouvoir et soutenir leur culture de prévention dans le but de réduire le nombre d’accidents du travail.

En 2020, selon la Fedris, 1.256 accidents ont impliqué des chariots élévateurs et d’autres équipements mobiles. Parmi les principaux manquements constatés par le contrôle du bien-être au travail se trouvent le manque de formation ou de surveillance médicale du conducteur(rice). La validation des compétences est donc une initiative intéressante pour la prévention

Elle permet de valoriser les compétences acquises par l’expérience. Il y a un besoin sur le terrain de reconnaissance des compétences des caristes. L’employeur reste responsable de la formation des caristes dans son environnement et avec ses équipements.

Contacts presse :

Pauline LORBAT- Porte- parole du Ministre bruxellois de l’emploi et de la formation, Bernard Clerfayt

Sébastienne MISONNE - Chargée de Communication pour le Consortium de validation des compétences