Favoriser la formation en entreprise des chauffeurs de car
Il existe différents moyens de se former au métier : auto-école, centres de formation ou… la formation en entreprise des chauffeurs de car.
Un assouplissement indispensable
Le gouvernement bruxellois a modifié l’arrêté royal de 1998 sur le permis de conduire. Dorénavant, la condition de guide unique ne sera plus appliquée si le candidat au permis est un chercheur d’emploi inscrit dans une formation professionnelle individuelle en entreprise (FPI-E).
« C’est insensé de limiter le nombre de chercheurs d’emploi formés, d’autant plus qu’il s’agit d’un secteur qui manque cruellement de main d’œuvre. Ce petit coup de pouce est un moyen d’encourager la formation en entreprise, véritable autoroute vers l’emploi », conclut le Ministre amarante.
La formation en entreprise des chauffeurs de car débouche rapidement sur un emploi
Aujourd’hui, plusieurs choix se présentent aux chercheurs d’emploi pour devenir chauffeurs d’autocar : auto-école, centres de formation, enseignement en promotion sociale et une formule moins connue, la formation professionnelle individuelle en entreprise (FPI-E). Celle-ci est d’autant plus intéressante qu’elle permet de se former sur le terrain et de décrocher, à la fin de sa formation, un contrat de travail au moins équivalent à la durée de la formation.
« Ce type de formation, sur le terrain, c’est du gagnant-gagnant ! Le chercheur d’emploi trouve du travail rapidement et perçoit des indemnités le temps de sa formation. L’employeur, lui, peut former son futur collaborateur selon ses besoins et combler ainsi son déficit de personnel. C’est un très bon moyen de lutter contre les pénuries », précise Bernard Clerfayt.
Une contrainte qui limitait le nombre de stagiaires
Un seul écueil était lié à la mise en œuvre de cette formation : la législation liée au permis de conduire. Pour obtenir son permis D, précieux sésame pour exercer la fonction de chauffeur de bus, l’apprentissage en filière libre devait être supervisé par un guide. Or, ce dernier ne pouvait accompagner qu’un seul candidat par an. Dans le cadre de la FPI-E, cette condition restreignait considérablement le nombre de stagiaires pouvant bénéficier d’une formation.
La pénurie de chauffeurs impacte les entreprises
A l’échelle du pays, il manquerait plus de 1.500 chauffeurs de bus. Ce métier figure d’ailleurs sur les listes des fonctions en pénurie de chaque région. Une pénurie qui impacte fortement les entreprises du secteur du transport collectif, déjà confrontées au vieillissement de leurs employés.