Formation tout au long de la carrière

Extrait de presse
Extrait de presse - Le Soir - On veut travailler plus ensemble, mais avoir plus d'autonomie

Extraits de l'article paru dans la quotidien Le Soir

Malgré des marchés du travail bien différents, les trois ministres régionaux de l’Emploi, présents au Danemark avec le Roi, convergent sur plus d’un point. Notamment sur cette priorité : la formation des travailleurs tout au long de la carrière.

[…] Bernard Clerfayt regrette aussi « le taux beaucoup plus faible de formation chez nous que dans les pays voisins» et « le manque de responsabilité des entreprises à cet égard. Résultat : quand elles se séparent de travailleurs, ceux-ci n’ont pas les compétences pour retrouver du boulot rapidement. » Un sujet d’autant plus sensible pour lui que, « sur Bruxelles, l’enjeu de la formation est encore plus grand étant donné l’écart entre le niveau de formation et le niveau de qualification requis. C’est la zone d’emploi qui réclame le plus haut niveau de qualification, qui verse les salaires les plus élevés, mais c’est là qu’on a la réserve de main d‘oeuvre le plus en décalage en termes de formation. »

[…] « Il faut redonner le goût d’un métier à quelqu’un qui n’a pas de qualification », acquiesce Morreale. « Permettre à un chômeur de longue durée d’apprendre, pour qu’il soit à nouveau en adéquation avec le marché de l’emploi », abonde Clerfayt.

[…] Le mouvement est d’ailleurs lancé : Régions bruxelloise et flamande ont revu leur accord de coopération afin d’automatiser par exemple les échanges d’offres d’emploi. « Et Actiris pourra mandater le VDAB pour former des chômeurs bruxellois quand une entreprise flamande a besoin de tel ou tel profil », explique Bernard Clerfayt. « Et l’on adaptera nos offres de formation aux demandes d’emploi dans les zones flamandes autour de Bruxelles, afin d’augmenter le nombre de Bruxellois qui travaillent en Flandre. Il y a dix ans, ils étaient 35.000, maintenant ils sont 53.000, 54.000. » Hilde Crevits parle de renforcer de la même manière l’accord de coopération avec la Wallonie.

[…] Reste ce problème, exposé ainsi par Bernard Clerfayt : « Les métiers en pénurie sont grosso modo les même dans les trois régions, et d’ailleurs aussi en Hollande, en France, en Allemagne : ingénieur, médecin, infirmier, maçon, chauffeur de poids lourds, informaticien… »

[…] (Bernard Clerfayt) « Il y a des stéréotypes : de l’employeur flamand qui veut directement des travailleurs parlant le néerlandais, mais aussi des chômeurs bruxellois qui disent que la Flandre c’est loin, alors que la zone de l’aéroport par exemple offre des emplois peu qualifiés. Or, avec quelques cours rapides, on peut avoir les mots de base de son métier pour travailler en équipe. Puis apprendre le flamand en travaillant. »