Vers la fin de la capture et mise à mort des pigeons

Communiqué de presse

Les députés bruxellois s’exprimeront ce jour sur une proposition d’ordonnance visant à mettre un terme à la capture et à la mise à mort des pigeons. Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal, soutient la proposition et souhaite en finir avec cette pratique cruelle et peu efficace.

Nuisance sonore, fientes dont l’acidité dégrade les matériaux, bris de matériel, plumes qui bouchent les gouttières, maladies, etc. La surpopulation des pigeons en milieu urbain peut causer de nombreux dégâts.

Certaines entreprises, comme la législation le permet jusqu’à présent, procèdent donc à des opérations de dépigeonnisation. Les oiseaux sont ainsi capturés dans des cages et ensuite mis à mort, généralement par gazage. Mais cette pratique soulève quelques problèmes. Le personnel ne relève pas toujours les cages à intervalles réguliers de sorte que les animaux meurent de faim et de soif (outre le stress du piégeage). Cette méthode de piégeage est non sélective et peut mener à la mort d’espèces protégées comme le pigeon ramier.

« En 2019, Natagora a rédigé un rapport sur la problématique des pigeons en ville. On y lit notamment que la capture des pigeons est une solution à court terme peu efficace et peu éthique. En effet, les jeunes vont remplacer les vieux qui ont été capturés », rappelle Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal.

Les députés bruxellois devraient donc voter ce vendredi 4 février une proposition d’ordonnance visant à un mettre un terme à cette pratique. D’autant qu’il existe d’autres méthodes, plus efficaces et moins cruelles, prônées par Natagora.

La première d’entre elle, arrêter de nourrir les pigeons en donnant des graines ou du pain sur la voie publique. Cela accélère la prolifération des pigeons mais attire également d’autres nuisibles tels que les rats. Mettre en place des pigeonniers contraceptifs où les œufs sont retirés du nid et remplacés par des œufs fictifs ou encore distribuer des graines contraceptives.

« S’il est intéressant de s’informer sur les pratiques développées par chaque commune pour lutter contre la prolifération des pigeons, il apparait essentiel de coordonner et harmoniser l’action des communes. Le pigeon ne connaît pas les frontières communales et reporter la problématique sur les communes voisines n’a strictement aucun sens. L’enquête AWI-BRU en cours nous permettra de déterminer un plan d’action pour une gestion respectueuse et efficace de la population de pigeons. »,conclut le Ministre bruxellois.

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Pauline Lorbat – Cabinet Clerfayt - 0485 89 47 45