Le plan d’action d’Actiris pour l’accueil des réfugiés ukrainiens
Ce mardi 3 mai matin, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Bernard Clerfayt a présenté, avec la directrice d’Actiris Cristina Amboldi et Nathalie Hasaerts, directrice du département chercheurs d'emploi, un plan d’action pour l’accueil des réfugiés ukrainiens et leur accompagnement dans leur recherche d’emploi.
Actiris est prêt, voici actions enclenchées
Actiris accueille ces dernières semaines un nombre croissant de réfugiés ukrainiens. Ils sont à ce jour 328 à s’être inscrits comme demandeurs d’emploi. « J’ai demandé à Actiris de réaliser un plan d’action : un guichet d’accueil, des cours de langues, une prise en charge sur-mesure, une place dans le réseau de crèches d’Actiris, etc. », annonce le Ministre.
Pour optimiser l’accompagnement vers l’emploi de ce nouvel afflux de réfugiés, Actiris a déjà réalisé plusieurs actions :
- Mise en place d’un réseau de partenaires proches des nouveaux arrivants, vidéos et brochures et un accord de coopération avec FEDASIL.
- Des séances d'information en anglais avec traduction en ukrainien sont organisées afin d’expliquer les démarches à faire par le chercheur d’emploi et les étapes dans la recherche d’un emploi.
- L’apprentissage des langues n’est pas oublié, avec des cours gratuits de français ou de néerlandais. L’application bruxelloise gratuite Brulingua sera disponible en ukrainien dès le mois de juin.
- Côté infrastructures, un espace d’accueil a été aménagé au siège d’Actiris avec la présence d'interprètes. Ceci tout en garantissant la possibilité d’inscription dans les 18 agences locales. Les 4 crèches bruxelloises d’Actiris pour les jeunes enfants de demandeurs d'emploi sont elles aussi accessibles.
- Rappelons enfin qu’une fois inscrits chez Actiris, les réfugiés ont accès à tous les produits et services, dont les aides à l’emploi comme activa.brussels et phoenix.brussels.
Points d’attention
Le ministre Bernard Clerfayt a pointé quelques deux axes prioritaires supplémentaires. D’abord l’utilité d’une attention particulière pour la validation des compétences, vu l’absence de reconnaissance automatique des diplômes, l’Ukraine ne faisant partie de l’UE. Il a indiqué aussi l’opportunité de mettre à contribution les réfugiés ukrainiens qualifiés dans les métiers de l’aide psychologique pour les mettre rapidement à l’emploi au sein des services d’accueil et d’accompagnement.
« Alors que les réfugiés ont souvent dû tout abandonner pour fuir la guerre, ils ont la volonté et la détermination de reconstruire leur vie. C’est pourquoi il est important qu’ils aient la possibilité de contribuer à leur communauté d’accueil avec leur expérience et leurs talents. » a fait remarquer le Ministre.
Un monitoring pour adapter l’accueil des réfugiés ukrainiens
Actiris, avec view.brussles, et grâce à un monitoring permanent, se donne les moyens d’adapter son plan d’action à l’évolution de la situation. Actuellement on estime à 5000 personnes le nombre de réfugiés ukrainiens présents sur le territoire de la Région. Si un peu plus de 300 se sont inscrits, ce « retard » des démarches vers l’emploi s’explique évidemment par les priorités : trouver un logement et se sécuriser, apaiser les effets des épreuves.
Les données quantitatives, démographiques et socio-professionnelles sont scrutées avec attention. Sans surprise les ukrainiens inscrits sont majoritairement des ukrainiennes (83%). La tranche d’âge la plus représentée est celle des 25 à 49 ans (73%). Leurs domaines d’activité les plus fréquents sont les services et l’administration, le commerce et la vente, l’Horeca, la sécurité et l’environnement. Si plus de 90% d’entre eux ne présentent pas de diplôme avec équivalence reconnue, 68% ont un niveau d’études supérieur. Ces premières indications étant à considérer avec prudence vu le nombre encore réduit d’inscrits.