La stratégie qualification emploi fixe un nouveau cap pour Bruxelles

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Groupe en stage de formation professionnelle

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Bernard Clerfayt a élaboré la Stratégie Qualification Emploi, en concertation avec les partenaires sociaux. Celle-ci doit permettre aux Bruxellois de rejoindre le niveau de compétences requis sur le marché de l’emploi à l’horizon 2030. Elle a été adoptée en première lecture par le gouvernement.

« Nous sommes le premier bassin économique du pays. Mais nous avons une réserve de main d’œuvre qui ne présente pas les bonnes qualifications pour accéder au marché du travail. C’est là-dessus qu’il faut travailler et faire monter en gamme les compétences des chercheurs d’emploi bruxellois ». L’enjeu pour Bruxelles est donc de relever ce défi de compétences, c’est l’objectif de la Stratégie Qualification Emploi.

La Stratégie Qualification Emploi : 3 axes, 25 mesures et plus de 100 actions

1. Améliorer l’adéquation des formations aux besoins économiques

En connaissant les besoins des employeurs, en les identifiant et en les anticipant, les services publics peuvent adapter leur offre de formation, la faire évoluer pour qu’elle colle au mieux aux attentes des entreprises. C’est l’objectif de cet axe : faire des employeurs, de véritables partenaires et développer des programmes formation sur mesure, rapprocher le monde de l’école du monde des entreprises grâce à des ateliers de découverte métier ou encore déployer la formation en milieu de travail.

2. Accompagner les personnes en formation vers l’emploi

Revaloriser les indemnités de formation, faciliter l’accès à des crèches, développer de nouvelles façons d’apprendre ou encore faciliter la reprise d’études sont autant d’actions qui permettront de lutter contre le décrochage et de mener à bien le parcours de formation.

3. Renforcer les compétences transversales

Alors que les employeurs sont prêts à former les Bruxellois sur les compétences métiers, ils sont moins enclins à les former aux compétences transversales, encore moins pour les petites et moyennes entreprises qui constituent le tissu économique majoritaire à Bruxelles. C’est notamment dans cet axe que l’on retrouve l’apprentissage des langues via l’immersion linguistique ou du numérique mais aussi le développement de formations aux soft skills, la curiosité, l’autonomie, la flexibilité, etc.

Taux d’emploi et exigence du marché de l’emploi bruxellois

En Région bruxelloise, le taux d’emploi atteignait 66% au premier trimestre 2023. C’est d’ailleurs la seule région du pays où ce chiffre augmente puisqu’il diminue en Wallonie et stagne en Flandre. Néanmoins, pour contribuer à l’atteinte de l’objectif de 80% au niveau national, le chemin est encore long. Car, cela veut dire que d’ici 2030, 116.000 Bruxellois de plus doivent trouver un emploi.

Or, le marché de l’emploi bruxellois est un marché très exigeant en termes de niveau de qualification et qui ne cesse de réclamer des compétences de plus en plus pointues. En effet, dans le même temps, les offres d’emploi nécessitant un baccalauréat ou un master ont augmenté de 19,5% et celles ne nécessitant pas de diplôme, ont diminué de 48%. C’est une réalité : le manque de compétences constitue un frein à la mise à l’emploi.

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