Pour lutter contre les discriminations à l’embauche, des tests plus simples et plus proactifs

Communiqué de presse

Sur proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi, le gouvernement a approuvé en troisième lecture un projet d’ordonnance visant à simplifier la mise en œuvre des tests de discrimination à l’embauche en Région bruxelloise.

« La discrimination à l'embauche reste un problème omniprésent », c’est ce que conclut une récente étude de l’Université de Gand.

Ce constat vaut aussi pour la Région bruxelloise où les cas de discrimination à l’embauche basées sur l’âge, l’origine ethnique, le genre ou le handicap sont toujours trop nombreux. L’étude révèle d’ailleurs que la première discrimination à l'emploi est celle liée au handicap. Dans ce cas, les chances de recevoir une réponse positive chutent de 41% par rapport à une personne dite valide. On trouve ensuite la faible attractivité physique, avec 37% de réponses positives en moins, puis l'âge avancé (34% en moins), les orientations LGBTQIA+ (30% en moins) et enfin sur base de l’origine ethnique (29% en moins).

C’est pourquoi, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi a proposé en gouvernement de renforcer les tests de discrimination à l’embauche pour les rendre plus simples et plus proactifs. Il sera désormais également possible d’effectuer des tests sur place et une meilleure protection des inspecteurs est également prévue.

Ainsi, les tests pourront être utilisés sur base de signalements ou de plaintes mais aussi et ce sera nouveau, de suspicion raisonnable de discrimination à l’encontre d’un employeur en particulier, sans devoir obtenir l’accord préalable d’un magistrat, comme c’est le cas actuellement.

Les tests seront aussi plus proactifs. Si une étude académique démontre une suspicion de phénomènes de discrimination dans un secteur d’activité, les inspecteurs régionaux de l’emploi pourront réaliser des tests, avec l’accord préalable de l’Auditorat du travail. Cela rencontre d’ailleurs la demande d’Unia. L’institut appelle à multiplier les tests de situation sur la base d’indications objectives grâce à des « algorithmes qui recherchent systématiquement les éventuelles pratiques discriminatoires dans les bases de données ou, plus simplement, en comparant la composition du personnel d'une entreprise à la composition moyenne des travailleurs du secteur, un service d'inspection pourrait ensuite effectuer des contrôles ciblés ».

Enfin, les inspecteurs pourront, quant à eux, effectuer des contrôles sur place sous un nom d’emprunt tout en étant exemptés de toute sanction pénale à cet égard.

Actiris jouera également un rôle essentiel dans ce projet, puisque l’organisme public devra dorénavant échanger des informations avec l’Inspection Régionale de l’Emploi (IRE), en communiquant notamment les différents signalements rapportés par les chercheurs d’emploi.

« Depuis l’adoption en novembre 2017 de l’ordonnance qui a permis l’introduction des tests de discrimination, la Région bruxelloise est pionnière en Belgique et en Europe dans la lutte contre la discrimination à l’embauche. Car, il n’y a pas de place pour de tels actes à Bruxelles. Et vu les manques de main d’œuvre dans de nombreux secteurs d’activité, personne ne peut se permettre ce gaspillage social », déclare Bernard Clerfayt.


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Pauline Lorbat – 0485 89 47 45

La carrière des Bruxellois sous la loupe

Actualité
Mieux connaitre les mécanismes qui favorisent l'accès à l'emploi

L’Institut de recherche sur le travail et la société – HIVA et la KU Leuven ont passé sous la loupe la carrière des Bruxellois. Situations familiales, proportion des personnes à l’emploi dans les ménages, etc., autant de données analysées pour mieux connaître les mécanismes qui favorisent l’accès à l’emploi et ceux qui y font obstacle.

Un point d’attention concerne les familles monoparentales, avec pour la première fois des données détaillées.

Les actifs recrutés conservent plus longtemps leur emploi

D’abord, il apparaît que les Bruxellois recrutés qui étaient auparavant au chômage sont les plus nombreux à accéder à des emplois plus précaires. Et inversement, les transitions d’un emploi à l’autre conduisent à plus d’emplois à long terme et à temps plein. 74% de ces derniers sont toujours à l’emploi trois ans plus tard.

Miser sur la formation peut changer la donne

« Ce n’est pas neuf : plus on est éloigné du marché du travail, moins on a de chance de décrocher un emploi. Cette nouvelle étude le confirme. Mais surtout elle me conforte dans la voie choisie pour permettre à plus de Bruxellois de décrocher un emploi : miser encore plus sur la formation ! Et c’est grâce au bilan de compétences linguistiques, numériques et professionnelles complété d’un parcours de formation que les chercheurs d’emploi bruxellois pourront se profiler sur le marché de l’emploi et être rapidement embauchés » rappelle Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l'Emploi et de la Formation Professionnelle.

Familles monoparentales : constats révélateurs

Seuls 20% des parents d’enfants de moins de 12 ans et isolés, ont travaillé continument durant les deux années qui précédent leur recrutement. De plus, les emplois auxquels ils accèdent sont souvent de courte durée (moins de 3 mois). On constate aussi une plus forte probabilité pour ces derniers d’être à nouveau chercheurs d’emploi endéans les trois ans.

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Accès à l’emploi des Ukrainiens : d’abord l’apprentissage de la langue

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Accès à l’emploi des Ukrainiens : d’abord l’apprentissage de la langue

En un an, 2600 chercheurs d’emploi ukrainiens se sont inscrits chez Actiris. Ce chiffre n’est pas représentatif de l’ensemble de la population ukrainienne en Région de Bruxelles-Capitale, l’inscription n’étant pas obligatoire.

Formations linguistiques d’abord

Faciliter la communication grâce à des accompagnateurs ou à des conseillers à l’emploi parlant la langue ukrainienne a été une première priorité. « Dès leur arrivée, nous avons mis en place une stratégie d’accompagnement afin de rendre notre service de l’emploi accessible en ukrainien et faciliter ainsi leur accès à l’emploi. L’amélioration de leurs compétences en langue reste la première des priorités » rappelle le Ministre de l’Emploi et de la Formation Bernard Clerfayt.

96% des formations suivies par les Ukrainiens sont des formations linguistiques, dont 82% de formation à la langue française.

L'emploi des Ukrainiens en hausse

Actuellement 13,8% des Ukrainiens inscrits chez Actiris ont trouvé un emploi. Ce taux d'emploi des Ukrainiens est en constante augmentation depuis mai 2022, il était alors de 5,3%. Les 3 secteurs dans lesquels ces personnes ont le plus trouvé un emploi sont l'interim, l'Horeca et le commerce de gros et de détail.

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Défi des Talents 2023

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L'événement Défi des Talents aura lieu ces 16 et 17 févirer

Ces 16 et 17 février, 14 écoles bruxelloises et leurs élèves de 2e et 3e secondaires vont participer à cette 4e édition du Défi Des Talents pour découvrir des métiers par la pratique de manière ludique. L'événement concerne les écoles participantes, les enseignants, guides ou partenaires,

Cette exploration des métiers a pour objectif d’aider chaque jeune à s'informer et à s'orienter, mais également de lui ouvrir les perspectives de formations et de carrières. Grâce aux différentes activités, les élèves auront aussi l’opportunité d’améliorer leur connaissance et estime de soi.

Expérimenter les métiers avec les professionnels

14 défis de 15 minutes vont être proposés tout au long de ces deux journées. Du boulanger à l’agent de voyage, en passant par les métiers de la construction et de nombreux autres secteurs, les élèves auront l’opportunité d’expérimenter des métiers de différents domaines en compagnie de professionnels.

Soutiens et autres initiatives

Pour cette 4e édition, le Défi Des Talents peut compter sur le soutien de plusieurs structures d’accompagnement. Inforjeunes Bruxelles AMO, AMO Rythmes, Promojeunes AMO et Dynamo AMO Forest vont avoir pour mission de guider et d'accompagner les jeunes tout au long du parcours pour faire de cet évènement un succès.

Ce projet, qui émane d’une initiative canadienne, continue de se développer en Belgique et s’organise également à Charleroi, Liège et Villers-le-Bouillet au printemps 2023.

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Congé éducation

Extrait de presse
Extrait de presse, Le Vif : "Région bruxelloise: du changement en vue pour booster la formation continue".

Extraits de l'article publié par Le Vif

Pour augmenter le taux de formation continue, la Région bruxelloise se prépare à modifier les règles de congé-éducation, a annoncé mardi le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).

[…] Toujours selon le ministre Clerfayt, le dispositif actuel fonctionne correctement mais souffre de quelques écueils que la réforme entend corriger. On constate notamment que les femmes sont sous-représentées (38%), les personnes porteuses d’un handicap ne disposent pas toujours d’un environnement de formation adapté ou encore les travailleurs à temps partiels sont exclus du dispositif.

[…]

Lire cet article sur le site levif.be (payant)

Le congé-éducation en Région de Bruxelles-Capitale

Extrait de presse
Extrait de presse, L'Écho :"À Bruxelles, les temps partiels auront accès au congé-éducation".

Extraits de l'article publié par l'Écho

[…] Suite à la 6 e réforme de l’État, les Régions sont devenues compétentes en matière de congé-éducation. Ce dispositif permet à un travailleur de se mettre en congé de son employeur pour suivre une formation, tout en continuant à toucher son salaire, que les pouvoirs publics remboursent ensuite à l’entreprise. […]

[…] La réforme, qui a obtenu l’aval du gouvernement bruxellois en première lecture, entend donc donner accès à la formation aux temps partiels. Elle permettra aussi la formation à distance et sur son lieu de travail. Les femmes seules avec enfants devraient ainsi plus facilement pouvoir se former. La réforme vise aussi les personnes porteuses d’un handicap.

Réforme du congé-éducation

Actualité
Réformer le congé-éducation pour en faicliter l'accès à plus de travailleurs

Le congé-éducation payé est un mécanisme permettant aux travailleurs de se former tout en conservant leur salaire. Le coût de la formation est ensuite remboursé à l’entreprise par les pouvoirs publics.

Les écueils à améliorer

Transféré aux Régions dans le cadre de la sixième réforme de l’État, le dispositif actuel de congé-éducation fonctionne correctement mais souffre de quelques écueils.

On constate notamment que les femmes sont sous-représentées (38%), les personnes porteuses d’un handicap ne disposent pas toujours d’un environnement de formation adapté ou encore les travailleurs à temps partiel sont exclus du dispositif.

Par ailleurs, toujours dans le cadre du congé-éducation payé, les entreprises n’ont actuellement pas de plafond budgétaire. Ainsi deux entreprises, certes importantes, consomment à elles seules plus de 30% des 14,5 millions consacrés au congé-éducation payé.

Un taux de participation à la formation continue trop bas

En Belgique le taux de participation des travailleurs à la formation continue ne dépasse pas 44%. Pour les personnes faiblement éduquées, il est encore plus faible et atteint péniblement les 24%. À titre de comparaison, ce taux est de 64% en Allemagne.

Pourtant, augmenter ce taux de 44% est indispensable au regard des mutations à l’œuvre sur le marché de l’emploi et s’inscrit dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la vie.

« Former continuellement ses travailleurs, c’est bon pour tout le monde ! Les entreprises ont besoin de collaborateurs possédant les dernières compétences, le marché de l’emploi doit pouvoir proposer des travailleurs compétents et les citoyens doivent bénéficier d’une formation adéquate pour réussir dans la vie. Il faut mobiliser tous les leviers permettant aux travailleurs de se former et se réorienter au gré de leur carrière ! », analyse Bernard Clerfayt.

Garantir le droit à se former

C’est pourquoi, pour augmenter ce taux de formation continue, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a décidé de modifier le dispositif. Sur sa proposition, le gouvernement a marqué son accord en première lecture sur la réforme du dispositif congé-éducation payé. Objectif : garantir le droit à se former pour tous les travailleurs.

Comment améliorer l'accès au congé-éducation ?

Il sera possible de suivre des formations en distanciel et sur son lieu de travail. Ces nouvelles mesures permettront notamment aux femmes (cheffes de ménage monoparental) et aux personnes souffrant d’un handicap d’accéder plus facilement aux formations qu’ils souhaitent suivre. Le congé-éducation payé sera étendu aux travailleurs à temps partiels. Là aussi, les femmes, car ce sont elles qui travaillent majoritairement à temps partiel, pourront voir leur accès à la formation continue facilité.

Enfin, un plafond par entreprise de 700.000€ sera mis en place pour éviter certains effets d’aubaine.

« Se former tout au long de sa vie, c’est vital. Pour son développement personnel d’abord mais aussi pour progresser dans son métier, se reconvertir et s’adapter aux évolutions qu’elles soient numériques ou environnementales. C’est aussi vital pour le marché de l’emploi. Si le travailleur possède les bonnes compétences, il est assuré de rester attractif et de se créer de nouvelles opportunités de carrière. C’est ce que je plaide en tant que Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle : miser sur la formation ! », conclut Bernard Clerfayt.

Quelques autres infos à propos de la formation professionnelle :