19 projets bruxellois renforcent la lutte contre la discrimination à l’embauche

Lutte contre la discrimination à l'embauche : les nouvelles opportunités d'emploi doivent profiter à tous les Bruxellois

Afin de renforcer les actions menées par les services publics bruxellois, le gouvernement avait lancé en février dernier un appel à projet visant à soutenir des initiatives pour lutter contre les discriminations à l’embauche.

19 projets ont été sélectionnés au regard des objectifs de la politique régionale en matière de lutte contre la discrimination à l'embauche et de promotion de la diversité sur le marché de l'emploi par un jury d’experts.

713.000 euros pour lutter contre la discrimination à l’embauche

52 dossiers ont été introduits et 19 projets ont été sélectionnés par un jury d’experts pour un montant de 713.000 euros. L’objectif est de lutter contre les discriminations à l’embauche et promouvoir la diversité sur le marché de l’emploi en Région de Bruxelles-Capitale.

Pour des questions de genre, d’apparence, d’origine, d’appartenance religieuse ou encore de santé, des Bruxellois.es sont de facto exclu.e.s du marché de l’emploi. Ces discriminations peuvent intervenir à différentes phases du processus de recrutement. Notamment durant un entretien d’embauche ou lors de l’examen d’un CV. 

« Les discriminations à l’embauche sont une réalité en Région bruxelloise. A l’aune de la reprise économique, nous ne pouvons pas nous priver d’une partie des talents bruxellois. Il faut que les nouvelles opportunités d’emploi profitent à tous les Bruxellois, peu importe leurs caractéristiques personnelles », rappelle Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi.

Les lauréats

La sélection a été réalisée par un jury d'experts composé de : Bruxelles Économie Emploi, Equal.brussels, Actiris, l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes et UNIA). Voici la liste des lauréats :

  1. ATIS – Mamans solo Mamans Boulot. Briser l'isolement social des mères célibataires.
  2. RANDSTAD – BXL plays for diversity. Speed dates entre des entreprises et des chercheurs d'emploi de différents horizons : travailleurs âgés, genre et orientation sexuelle
  3. LEAD – Be My Coach! Programme de coaching par de jeunes professionnels qui s'adresse aux plus de 50 ans
  4. WOMENPRENEUR – Génération W 2021. Programme destiné aux jeunes femmes marginalisées qui sont intimidées par les organismes publics et les entreprises et qui recherchent un soutien et un suivi très précis et individuel.
  5. RAS EL HANOUT – Pourquoi je n’ai pas porté plainte ? Série web de courts vidéo-clips basés sur des témoignages de discrimination.
  6. LES AMIS DU COLLECTIF – Brussels Diversity Employment Tour. Le projet s’adresse aux personnes d'origine étrangère et propose de l'aide au développement personnel, la recherche de stages et d'emplois.
  7. TYN – TYNcluding. Projet qui vise à augmenter l'emploi des jeunes de 18 à 30 ans issus des zones les plus pauvres.
  8. UNIZO – Name & Frame. Création d’un site internet qui présente des informations sur la diversité du marché de l'emploi bruxellois.
  9. AKSENT – Renforcer les softskills via e-learning. Le projet consiste à proposer 5 formules d'e-learning pour renforcer les softskills des personnes de 50 ans et plus.
  10. INTERFACE 3 – 45+@work. Le projet vise à trouver un emploi pour 30 femmes de plus de 45 ans ("seniors") ayant peu ou pas de qualifications, d'origine étrangère et à la recherche d’un emploi depuis au moins un an.
  11. KEEP DREAMING – YouBELong. Le projet constitue à réunir au moins cinq entreprises et 60 talents prometteurs d'origine étrangère.
  12. VIA BRUSSELS – PEPA. Créer un trajet de carrière professionnelle pour un public immigré de première génération.
  13. WYDE – Wyde 2021. L'initiative consiste à organiser un appel à candidats/concours en vue de réunir le plus grand nombre possible de participants pour mettre en avant des profils de référence, inspirants et fédérateurs.
  14. AUTONOMIA – Regarde mes compétences, pas ma différence. Le but  est d'informer et de sensibiliser les personnes handicapées et les entreprises, aux compétences des personnes présentant un handicap.
  15. MATCH – Rainbow Pages. Le projet consiste à créer une plateforme en ligne pour promouvoir des profils de freelancers, d'artistes, de métiers indépendants, d'indépendants, d'entreprises, etc. représentés par des personnes LGBT+, des femmes et des personnes non binaires et/ou font partie d'autres groupes sous-représentés (couleur de la peau, handicap, religion...).
  16. IEDA RELIEF – Promotion de l’emploi pour des ressortissants non-européens. Contribuer à accompagner les demandeurs d'asile, les réfugiés reconnus ou les personnes qui bénéficient de la protection subsidiaire, les personnes arrivant suite au regroupement familial et les migrants économiques qui cherchent du travail dans des secteurs où la demande en main d'œuvre est importante.
  17. MAISON DE JEUNES LA J – Dessinons un monde plus juste. Le projet consiste à créer une bande dessinée sur la sensibilisation à la discrimination au travail.
  18. CAMERA QUARTIER – Les petits reporters. Le projet consiste à créer une série de vidéos qui donnent une voix aux jeunes, leur permettant de donner leur opinion sur la discrimination sur le marché de l'emploi pour les jeunes.
  19. TECHITY – FAIR. Collaborer directement avec les entreprises en leur fournissant un outil qui leur permet de rendre leurs méthodes et pratiques de recrutement plus objectives et équitables. Il s'agit d'un outil qui exclut un grand nombre de critères discriminatoires lors du recrutement.

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Abattage sans étourdissement : sans consensus au sein du gouvernement bruxellois, le dossier avance

Moutons et vaches en prairie - illustration de l'article d'actualité portant sur l'abattage sans étourdissement en Région de Bruxelles-Capitale

Le gouvernement bruxellois n’est pas parvenu à un accord, ce jeudi, pour interdire l’abattage sans étourdissement en Région bruxelloise. Le point est donc retiré de l’ordre du jour du gouvernement et le débat sera poursuivi au Parlement.

Les deux autres régions du pays ont pourtant interdit l’abattage sans étourdissement

La Wallonie et la Flandre ont depuis 2 ans interdit l’abattage sans étourdissement. Les décrets ont été confirmés tant par la Cour de Justice de l’Union européenne que par la Cour constitutionnelle belge.

« La question de l’abattage mérite un débat en Région bruxelloise pour réduire la souffrance animale. Vu les recours formés contre les décrets wallon et flamand, j’ai déclaré attendre les avis des plus hautes instances judiciaires avant d’avancer sur ce dossier. Voilà qui est fait. Aujourd’hui, nous disposons de techniques pour réduire la souffrance animale. Tous les vétérinaires le disent : égorger un animal vivant provoque une souffrance intense pouvant durer de quelques secondes à plusieurs minutes », rappelle Bernard Clerfayt.

Le ministre bruxellois du Bien-être animal a donc déposé sur la table du gouvernement un projet d’ordonnance visant à imposer un étourdissement préalable avant tout abattage, à l’instar des deux régions voisines.  Les débats n’ont pas permis de dégager un consensus suffisant au sein du gouvernement bruxellois. Le débat sera maintenant poursuivi au Parlement.

Le Ministre bruxellois continue le travail pour faire avancer la cause animale

« C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les animaux. Il est dommage que la réduction de la souffrance des animaux n’anime pas l’ensemble des partenaires du gouvernement bruxellois. La question de l’interdiction de l’abattage sans étourdissement sera débattue prochainement au Parlement. J’espère que les parlementaires bruxellois se positionneront, comme ils l’ont fait en Flandre et en Wallonie, en faveur du bien-être animal », déclare Bernard Clerfayt.

Le Ministre bruxellois continue le travail pour faire avancer la cause animale. Il souhaite que la question de l’alimentation durable englobe également les aspects de bien-être animal, notamment dans le cadre d’une stratégie Good Food 2.0. Enfin, dans le cadre du futur Code bruxellois du bien-être animal, tous les aspects de la vie de l’animal seront abordés, tant le transport que le mode d’élevage.

« Faut-il étourdir ou non l’animal avant l’abattage rituel ? »

Bernard Clerfayt est l'invité de Matin Première ce 14 octobre 2021 - Sujet d'actualité : l'étourdissement avant abattage

Le ministre du Bien-être animal Bernard Clerfayt était, ce jeudi 14 octobre, l’invité de Matin Première. L’actualité du jour : « Faut-il étourdir ou non l’animal avant l’abattage rituel ? » « Est-ce contraire à la liberté religieuse ? – La Cour constitutionnelle estime que non.»

(Nous publions ci-dessous une retranscription quasi intégrale de la séquence de l'interview portant sur la question de l'abattage avec étourdissement préalable.)

Pour le Ministre du Bien-être animal Bernard Clerfayt, « […] Tout le monde le sait, il y a une vérité scientifique sur le fait que les animaux souffrent lors de l’égorgement. […] Le Conseil du bien-être animal a déjà dit il y a quatre ou cinq ans qu’il y a une souffrance animale. L’animal met plusieurs dizaines de secondes si pas plusieurs minutes avant de mourir. Il existe des techniques aujourd’hui, qui permettent de réduire la souffrance animale lors de l’abattage. Ces techniques ont été imposées par la loi, en Flandre et en Wallonie.

La question se posait en Région bruxelloise aussi parce que certains évoquaient la liberté religieuse pour dire qu’il ne faudrait pas imposer cette technique. Je suis très prudent sur cette question, de par mon histoire politique, je suis très attentif à ce que disent les communautés. En tant que Bourgmestre de Schaerbeek je sais très bien que cette question est sensible. Il fallait donc attendre de connaître la vérité juridique, à savoir si cet étourdissement préalable atteint ou non la liberté religieuse. Vous l’avez dit, la Cour européenne de Justice, d’une part, au mois de décembre, et d’autre part la Cour constitutionnelle de Belgique, par un Arrêt récent au mois de septembre, viennent de confirmer, que si on respecte la constitution belge qui protège les libertés religieuses, il s’agit d’une atteinte très marginale aux libertés religieuses, mais qui est proportionnée et légitime. Le cadre constitutionnel permet de dire aujourd’hui que c’est une bonne manière de réduire la souffrance animale. »

Mais ce n’est pas si simple rappelle Thomas Gadisseux, les deux partenaires, PS et Ecolo ont jusqu’ici bloqué l’évolution de ce débat. Pourquoi, cette fois-ci, y aurait-il un changement politique ?

Bernard Clerfayt – « Parce que, il y a deux ans, lors des discussions pour l’accord de majorité, il y avait cette incertitude de savoir si cette volonté de protéger le bien-être animal était ou non une atteinte aux libertés religieuses, c’était cela la question. »

Vous vous protégez derrière un débat juridique pour ne pas avoir à affronter la question communautaire ?

Bernard Clerfayt – « Des recours juridiques avaient été formulés contre le texte wallon et le texte flamand, il fallait attendre que la vérité juridique soit dite, et maintenant les plus hautes instances européennes et belges, en termes juridique, disent ce que la constitution belge permet. Ce sont elles qui protègent les libertés religieuses. »

Vos deux partenaires PS et Ecolo estiment qu’il n’y avait pas d’accord là-dessus lors des négociations. Donc il y aura une liberté de vote, pas de discipline de parti ? […]

Bernard Clefayt – « Les partenaires de majorité m’ont confié le soin de gérer le bien-être animal en Région bruxelloise. Jusqu’à présent personne ne critique la manière dont je m’acquitte de cette tâche : on cherche à améliorer le bien-être animal en Région bruxelloise. Les Flamands et les Wallons ont pris des dispositions qui permettent d’améliorer le bien-être animal sur leur territoire. […] Comme ministre du Bien-être animal je ne peux pas ne pas mettre ce dossier sur la table du gouvernement, vous le comprenez. »

Le PS et Ecolo ont voté ce texte en Wallonie. Ils vont le voter à Bruxelles selon vous ?

Bernard Clefayt – « Vous leur poserez la question : est-ce qu’ils ont une position cohérente sur les différents territoires où ils sont à l’action politique ? […] Moi comme ministre du Bien-être animal je ne peux pas dire qu’il n’y a pas de souffrance animale lors de l’abattage. Je dois proposer cette avancée et elle me semble légitime et proportionné sur le plan juridique. Toute personne qui vit sur le territoire belge et qui est soumis à la constitution ne peux pas dire que c’est une atteinte grave aux libertés religieuses. Je pense que ce débat qui est un débat de société doit être ouvert aussi en Région bruxelloise.

Il est ouvert, il arrivera donc au parlement. On sait que le Vlaams Belang soutient aussi ce débat. Vous êtes prêt éventuellement à composer une majorité avec un parti d’extrême droite pour faire passer ce texte ?

« Pourquoi pensez-vous que je dépose ce texte au sein de la majorité, du gouvernement ? C’est bien pour travailler en majorité là-dessus, et c’est mon intention. »

PS et Ecolo estiment que ce n’est pas une discussion de majorité car il n’y a pas d’accord de majorité sur ce point.

« Permettez que je mette le point sur la table du gouvernement, qu’on en discute en gouvernement. Il faut prendre un peu de temps, les positions ne seront peut-être pas spontanément convergentes au début, mais cette question de société est importante aujourd’hui. Tout le monde, quand on écoute les enquêtes d’opinion, veut que l’on réduise la souffrance animale.

Vous êtes aussi ministre de l’Emploi en Région bruxelloise. […] Les abattoirs d’Anderlecht, ce sont aussi 200 emplois directs, 200 emplois indirects. Écoutez ce qu’en pense Paul Thielemans, président des abattoirs.

Paul Thielemans – « Nous avons tout simplement peur, car cette activité va tout simplement se déplacer en France ou même en Pologne. Deuxièmement, on va être hypocrite, fermer les yeux, faire importer de la viande avec une étiquette halal, sachant qu’elle est abattue dans un autre pays européen. »

Il y a aussi un enjeu commercial, vous le reconnaissez ?

Bernard Clerfayt – « Je suis bien conscient de cet enjeu, c’est pour cela qu’au gouvernement je veux aussi parler du volet économique. […] Mais Est-ce qu’au nom de l’emploi, on doit accepter la souffrance animale ? Le ministre du Bien-être animal ne peut pas vous dire “oui”. La question du bien-être animal se pose avec acuité, les citoyens, beaucoup d’associations nous le rappellent sans cesse. Ils ne comprennent pas pourquoi, en Région bruxelloise, la souffrance animale serait tolérée alors qu’elle ne l’est pas en Flandre, en Wallonie, en Suède, au Danemark, en Autriche, en Islande, dans plein d’autres pays du monde.

C’est un débat complexe, comme l’a été le débat autour du voile à la STIB, qui a aussi animé la majorité bruxelloise. Il y a une volonté assumée de mener le débat, de faire sauter les tabous […] ?

Bernard Clerfayt – « L’accord de gouvernement n’avait pas avancé sur cette question puisqu’il y avait une incertitude juridique. Certains invoquaient que c’était une atteinte aux libertés religieuses. Cette question n’était pas tranchée. Aujourd’hui, voudriez-vous que je ferme les yeux sur la question de la souffrance animale ? Je suis ministre du Bien-être animal ! Tous les experts vous le disent, tous les vétérinaires vous le disent. C’est une vérité scientifique [la souffrance lors de l’abattage sans étourdissement], que personne ne peut contester aujourd’hui. […]

Première édition des Rencontres du numérique

Madame Anna Piperal et Monsieur Gilles Babinet, orateurs invités de la première édition des Rencontres du numérique

Ce 7 octobre, à la Bibliothèque Solvay, Le Ministre de la Région de Bruxelles-Capitale Bernard Clerfayt présentait la première édition des « Rencontres du numérique – Quelles solutions numériques dans un monde à réinventer ? ».

Pour lutter contre les effets de la pandémie de Covid-19, et aujourd’hui pour mettre en place les solutions indispensables en réponse à la crise, les technologies du numérique sont essentielles. Le Ministre de la Transition numérique Bernard Clerfayt veut instiller une dynamique de dialogues et d’échanges à l’occasion des Rencontres du numérique. Identifier les défis et les solutions apportées par le numérique en même temps que de faire place à une nouvelle gouvernance informatique en Région bruxelloise, plus cohérente, plus intégrée et plus transparente, voilà l’ambition des Rencontres du numérique.

Les Rencontres du numérique produiront une matière première qui alimentera le travail de construction de la nouvelle gouvernance des technologies numériques et de l’informatique qui se met en place en Région bruxelloise.

« La révolution numérique doit être un objet de dialogue. »

Le Ministre a accueilli les Directeurs Généraux de dix institutions régionales disposant des budgets IT les plus importants. Il s’est aussi félicité de l’implication d’autres directions d’administrations et de la présence d’invités « externes », issus du monde académique et du secteur privé.

L’ouverture, est une caractéristique de la démarche initiée par le Ministre, pour dépasser les limites organisationnelles et favoriser les rencontres. Car « le premier point de vigilance est d’éviter l’élitisme ». Ces technologies s’appliquent en effet dans toutes nos nouvelles pratiques comme le télétravail, le coworking, les projets collaboratifs. Elles transforment nos relations de travail, et nos relations humaines aussi. Dans ces évolutions en cours, il est important d’identifier les ruptures et d’y remédier. C’est pourquoi « La révolution numérique doit être un objet de dialogue. » a précisé Bernard Clerfayt. Le partage d’information, l’effacement des frontières dans les échanges horizontaux de savoir-faire ouvrent en effet de nouvelles perspectives pour l’organisation de la gouvernance.

Les orateurs invités à la première Rencontre du numérique

Bernard Clerfayt a accueilli et présenté l’oratrice et l’orateur de cette première soirée. Madame Anna Piperal exposa la politique de transformation numérique de son pays, l’Estonie. Directrice de l'e-Estonia Briefing Centre, le Centre exécutif et d'innovation situé à Tallinn. L’Estonie est championne de l’egouvernement. Pour Anna Piperal, digitalisation rime avec transparence, efficacité et économies. Fervente ambassadrice du "tout numérique", elle a, entre autres, soutenu l'introduction de la blockchain estonienne dans l'UE et dirigé le projet de construction de VR-Estonia, une plateforme de réalité virtuelle permettant à quiconque de plonger dans la réalité numérique estonienne

Monsieur Gilles Babinet fut le deuxième orateur invité. Il est le fondateur de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil, le bâtiment, la musique mobile, la co-création (eYeka), les outils décisionnels. Il est aussi  membre de l’Institut Montaigne, enseignant à Sciences Po Paris. Il est actuellement co-Président du Conseil national du numérique, une commission consultative créée par décret du président de la République française et, depuis 10 ans, Digital Champion auprès de la Commission Européenne, il y représente la France, et ce afin de promouvoir les avantages d'une société numérique ouverte à tous.

Les dix institutions régionales disposant des budgets IT les plus importants, présentes aux Rencontres du numérique :

Actiris, Bruxelles Environnement, Bruxelles Fiscalité, Bruxelles Formation, Bruxelles Propreté, CIRB, parking.brussels, le Service Public Régional de Bruxelles (SPRB), la Commission Communautaire française (COCOF), et la STIB.

Le Ministre Bernard Clerfayt visite l’abattoir d’Anderlecht

Abattoirs d'Anderlecht

L’objectif de la visite de l’abattoir d’Anderlecht de ce mardi matin a été de s’assurer des conditions dans lesquelles les animaux sont pris en charge, mais également de discuter avec les responsables sur les possibilités de mettre en place un étourdissement préalable lors de l’abattage des animaux.

« La Cour constitutionnelle vient de valider les décrets flamand et wallon imposant l’étourdissement préalable lors de l’abattage d’animaux. En Région bruxelloise, le débat est donc relancé. Il était important pour moi de visiter l’unique abattoir bruxellois et de pouvoir examiner les conditions actuelles de mise à mort des animaux mais également d’échanger avec les responsables sur les questions liées au bien-être des animaux, essentiellement au moment de leur abattage», déclare Bernard Clerfayt.

L’abattoir d’Anderlecht, une institution en Région bruxelloise depuis près de 130 ans

Il s’agit d’une activité économique importante : 50.000 animaux y sont abattus en moyenne chaque année. L’abattoir d’Anderlecht est la seule infrastructure agréée et autorisée à pratiquer des abattages en Région bruxelloise. L’abattage rituel concerne d’ailleurs 65% des bœufs, 85% des veaux ou encore 80% des moutons.

Un contrôle très poussé

Lors de la visite, le Ministre a pu observer l’ensemble des pratiques de la chaîne d’abattage, de l’arrivée de l’animal à sa découpe.

Les pratiques de la chaîne d’abattage font l’objet d’un contrôle très poussé. L’abattoir est entièrement équipé d’un système de vidéo-surveillance; l’abattage se réalise sous le contrôle d’un vétérinaire et d’un responsable du bien-être animal. Les vidéos permettent non seulement de s’assurer du respect des règles en vigueur mais jouent également un rôle pédagogique à l’égard du personnel afin d’améliorer les pratiques au sein de l’abattoir.

Enfin, des inspections sont effectuées quotidiennement par des vétérinaires de l’AFSCA et mensuellement par le département bien-être animal de Bruxelles Environnement qui contrôle et vérifient les conditions d’abattage des animaux et le respect des règles.

 

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Photo : Wikimedia Commons

Salaires des agents communaux et des CPAS augmentés

Les agents communaux vont voir leur salaire revaloriser

« Jamais la Région bruxelloise n’avait accordé une intervention aussi importante au bénéfice des agents des pouvoirs locaux », fait remarquer Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois des Pouvoirs Locaux. Les salaires des agents communaux et des CPAS augmentent avant la fin de cette année 2021, et progresseront jusqu’en 2024 !

Jusqu’à présent, des promesses

Depuis plusieurs années, tout le monde s’accordait à le dire : revaloriser les salaires des agents communaux et des CPAS était nécessaire. La Région bruxelloise avait, lors des précédentes législatures, fait des promesses.  Dix-huit communes bruxelloises avaient voté une motion visant à augmenter les salaires. Mais ces déclarations n’avaient pas été suivies d’effet… jusqu’à aujourd’hui.

« Il me semblait légitime d’accorder une revalorisation de l’ensemble des services des pouvoirs locaux, certains l’attendaient depuis plus de 15 ans. De plus ils ont démontré leur rôle primordial durant la crise en assumant des services de proximité, au plus près des citoyens. », rappelle Bernard Clerfayt

Rattraper les salaires agents communaux flamands, wallons et des agents régionaux bruxellois

C’est un fait, les salaires des agents communaux bruxellois sont les plus faibles. Les écarts avec les barèmes pratiqués en Flandre, en Wallonie et même en Région bruxelloise sont importants. Avec l’accord intervenu, on constate que le niveau moyen en Wallonie/Flandre est atteint ou dépassé pour les travailleurs au niveau d’étude les plus bas (E et D). Il est fortement résorbé pour les autres (secondaire et post-secondaire).

 

Retard en % des PL bruxellois par rapport à la moyenne des PL Flandre / Wallonie

Augmentation moyenne prévue

Niveau E

-2,00

2,00

Niveau D

-1,90

2,60

Niveau C

-3,25

2,60

Niveau B

-8,38

6

Niveau A

-5,39

5

 

Un effort supporté à 75% par la Région

Les communes sont les premiers employeurs des agent communaux. A ce titre, elle contribueront également à la revalorisation des statuts de leurs agents. Toutefois, en moyenne - la situation étant différente au sein de chaque commune - la Région supportera 75% de l’effort et les communes 25%.

 

Progression de la contribution de la région et des communes à l'augmentation de salaire des agents communaux

 

Comment seront répartis les moyens régionaux parmi les communes ?

La clé de répartition sera différente en fonction des branches, du traitements des agents, de allongement des échelles (la durée durant laquelle le barème de l’agent peut progresser), de aide à la pension et chèques-repas. Ainsi pour les deux premières, il s’agira d’une clé mixte « 2/3 masse salariale et 1/3 Dotation Générale des Communes » afin de s’appuyer sur la solidarité entre les communes. Pour les deux dernières, elle sera fonction du nombre d’équivalents temps plein. 

4 mesures pour améliorer la gouvernance locale

4 mesures pour améliorer la gouvernance locale en Région bruxelloise

Le gouvernement bruxellois s’est accordé sur quatre principes de saine gestion pour améliorer la gouvernance locale. Au menu : décumul intégral entre mandat exécutif local et mandat parlementaire, réduction du nombre d’échevins, valorisation du statut des bourgmestres et échevins et revalorisation du statut des conseillers communaux.

« Si le gouvernement a un accord politique sur ces 4 axes, aucun montant n’a encore été fixé. C’est notamment le cas du futur traitement des bourgmestres. Ceux-ci seront précisés dans les arrêtés d’exécution. Mais à ce stade, l’urgence est donnée à la revalorisation barémique des travailleurs des communes, qui reste ma priorité politique pour le moment.», insiste Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois des Pouvoirs Locaux.

Tous les députés régionaux à temps plein

Premier principe de saine gouvernance, le décumul intégral entre un mandat exécutif local et un mandat parlementaire. Celui-ci sera effectif dès 2024. Ainsi, les députés bruxellois pourront se consacrer pleinement à leur fonction régionale.

Moins d’échevins

Autre acquis pour une meilleure gouvernance locale, la réduction du nombre d’échevins. Les collèges communaux compteront un échevin de moins lors de la prochaine mandature. Toutefois, le conseil communal aura la possibilité de réduire de plus d’une unité s’il le souhaite.

Nouveau calcul pour le traitement des bourgmestres et échevins

Actuellement, lié à celui du secrétaire communal, le traitement du bourgmestre ne sera plus fixé en fonction de celui de son secrétaire communal. Il s’exprimera en pourcentage de l’indemnité parlementaire des membres du Parlement fédéral. Le gouvernement proposera un nouveau système de calcul dans un prochain arrêté.

Par contre, à l'instar de la Région flamande, les bourgmestres et échevins pourront obtenir une indemnité de sortie si leur mandat n’est pas renouvelé, ou en cas de démission pour raisons médicales. L’incapacité de travail de longue durée doit, dans ce cas, être prouvée par un certificat médical.

Une plus juste rétribution du travail des conseillers communaux

Enfin, le jeton de présence des conseillers communaux sera augmenté et oscillera entre 100 et 200 euros brut afin d'assurer une juste rétribution pour des séances de travail en conseil communal ou commission ainsi que leur préparation.

L’abattage avec étourdissement préalable sur la table du gouvernement avant fin octobre

L'abattage avec étourdissement préalable sur la table du gouvernement bruxellois

“L’étourdissement obligatoire des animaux préalablement à leur abattage dans les Régions flamande et wallonne ne viole pas la Constitution”, d’après la Cour constitutionnelle. Le dossier de l'abattage avec étourdissement est relancé en Région bruxelloise.

Ce 30 septembre, la Cour constitutionnelle a confirmé la légalité au regard du droit européen des décrets wallons et flamands imposant un étourdissement préalable lors de l’abattage des animaux. Cette mesure avait été contestée par certaines communautés juives et musulmanes du pays. Celles-ci invoquaient une violation de la liberté de culte. Cette nouvelle décision de justice relance la question de l’abattage sans étourdissement préalable des animaux en Région bruxelloise. Les démocraties wallonne, flamande et bruxelloise jugent-elles différemment l’équilibre entre le respect du bien-être des animaux et celui des libertés religieuses ?

Abattage avec étourdissement réversible

En 2017, la Région wallonne et la Région flamande ont toutes les deux adoptés des textes décrétant que tout animal doit faire l’objet d’un étourdissement préalable au moment de l’abattage. Un aménagement a été prévu pour les abattages prescrits pas un rite religieux : l’étourdissement doit être réversible. Suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne confirmant la validité des décrets wallon et flamand au regard du droit européen, la Cour constitutionnelle vient, à son tour, confirmer la légalité des mesures adoptées au nord et au sud du pays. En substance, la Cour constitutionnelle approuve les mesures et autorise l’imposition de l’étourdissement réversible avant abattage.

Pas d’interférence avec le rite religieux

Le communiqué de la Cour constitutionnelle indique d’ailleurs que « [Les décrets flamands et wallons] répondent à un besoin social impérieux et sont proportionnés à l’objectif légitime poursuivi consistant à promouvoir le bien-être animal. En outre, la possibilité d’un étourdissement réversible lors des abattages rituels ne saurait s’interpréter comme prescrivant de quelle manière un rite religieux doit être accompli ».

Déclarées constitutionnelles, les réglementations ne pourraient relever de valeurs partagées ?

Ce nouvel arrêt vient relancer le débat en Région bruxelloise du dossier de l'abattage avec étourdissement. Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal a reçu les associations de protection animale et des représentants des communautés religieuses qui continuent de s’opposer sur cette question.

« Suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne, la Cour constitutionnelle vient de se positionner : imposer un étourdissement préalable à tout abattage est légal et ne viole pas les libertés religieuses. La Cour de justice a indiqué qu’il revenait à chaque Etat membre de concilier le bien-être animal et la liberté de culte.  Reste à savoir maintenant si les parlementaires de la Région bruxelloise partagent d’autres valeurs que celles de l’Europe, de la Wallonie et de la Flandre. La démocratie bruxelloise est-elle différente ? », s’interroge Bernard Clerfayt.

Le Ministre bruxellois mettra le dossier de l’abattage avec étourdissement préalable sur la table du gouvernement avant la fin du mois d’octobre.

Trouver un emploi en Flandre, une opportunité désormais facilitée

Coopération renforcée entre Actiris et le VDAB pour que trouver un emploi en Flandre soit plus aisé pour les Bruxellois

Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi, a déposé une proposition d’ordonnance devant la Commission des Affaires Économiques du parlement bruxellois pour que trouver un emploi Flandre soit une opportunité pour plus de chercheurs d’emploi bruxellois. Le Ministre veut faciliter cette démarche pour tous les Bruxellois à la recherche d’un emploi.

« L’emploi doit être la priorité absolue de cette rentrée. La reprise se fait sentir et le nombre d’offres d’emploi augmente.  Ces opportunités, il faut que les Bruxellois en profitent. Ce nouvel accord de coopération entre nos deux Régions, c’est donc du gagnant-gagnant », se réjouit Bernard Clerfayt.

Toutes les offres du VDAB accessibles et un accompagnement sur mesure

Concrètement, le VDAB et Actiris échangeront automatiquement toutes les offres d’emploi. Auparavant, seules 1.500 offres du VDAB étaient transmises à Actiris chaque année, et uniquement pour des emplois infraqualifiés. 

Un parcours de formation sur mesure pour tous ceux qui souhaitent trouver un emploi en Flandre, sera mis en place par le VDAB. Il s’agit de les accompagner pour qu’ils puissent répondre aux besoins du marché de l’emploi en Flandre. Et pour cerner au mieux ces attentes et garantir les formations adéquates, une analyse conjointe du marché de l’emploi sera réalisée.

Un service de recrutement conjoint Actiris/VDAB répondra quant à lui aux besoins des employeurs. L’objectif est double : lutter contre les pénuries de main d’œuvre en Flandre et offrir plus d’opportunités aux chercheurs d’emploi bruxellois.

Trouver un emploi en Flandre, une tendance amorcée et un énorme potentiel

En 2019, 57.000 Bruxellois traversaient chaque matin les frontières bruxelloises pour travailler en Flandre. Un chiffre qui n’a jamais été aussi élevé puisqu’en 2010, ils étaient 43.000, soit 30% de plus en 10 ans. Néanmoins, ce nombre peut encore augmenter.

Le marché de l’emploi bruxellois et flamand sont confrontés à des besoins complémentaires. La Flandre fait face à un important besoin de main d’œuvre – 66% des postes vacants se situent en Flandre. Et Bruxelles dispose d’un vivier important de travailleurs – on compte en Région bruxelloise près de 90.000 chercheurs d’emploi.

En adoptant un nouvel accord de coopération entre la Flandre et Bruxelles, plus de Bruxellois pourront trouver un emploi en Flandre, les opportunités d’emploi y sont nombreuses, notamment dans la périphérie bruxelloise. « Les bassins industriels ont quitté Bruxelles pour aller s’installer sur des territoires moins densément peuplés, autour de la capitale mais sont toujours à la recherche de main d’œuvre, parfois peu qualifiée », analyse le Ministre bruxellois.

Brulingua propose + de formations en langues + de langues d’interface + proches de vos besoins

Brulingua, des formations langues en ligne

Brulingua, la plateforme en ligne d’apprentissage des langues, étend son offre et proposera 32 langues d’interface et 24 langues d’apprentissage. S’inscrire à des formations en langues, c’est la clé pour accéder à l’emploi. Une offre d’emploi sur deux, gérée par Actiris, nécessite des connaissances linguistiques explicites. Parmi celles-ci, plus de 55% requièrent des compétences en français et en néerlandais.

« Le manque de compétences linguistiques chez les chercheurs d'emploi est un défi majeur pour mettre plus de Bruxellois à l’emploi. D’autant plus que 14.000 chercheurs d’emploi n’ont qu’une connaissance élémentaire du français ou du néerlandais. Comment trouver un emploi si l’on maitrise même pas l’une des deux langues nationales ? », s’interroge Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle. En effet, à côté des nombreuses multinationales, bon nombre d’entreprises belges ont leur siège social à Bruxelles.

Multiplier les langues d’interface c’est ouvrir les formations en langues à plus de stagiaires

« Demander à des Bruxellois ne maitrisant ni le français, ni le néerlandais, d’apprendre l’une de ces langues sur une plateforme accessible uniquement en français et en néerlandais est un non-sens. Il faut augmenter le nombre de langues d’interface », relève le Ministre bruxellois.

Dès le 19 octobre, Brulingua proposera donc au total 32 langues d’interface. On y retrouvera le polonais, l’espagnol, l’italien, le roumain mais aussi l’arabe, le turc ou le russe.

Brulingua proposera également non plus 4 langues d’apprentissage mais 24, dont les principales langues européennes comme l’italien, l’espagnol, le portugais, le grec ou encore le danois et le suédois.

Des formations en langues plus proches de la « vraie vie »

« Nous continuons d’investir dans des outils soutenant le développement des compétences des chercheurs d’emploi. Grâce à ces améliorations au niveau des langues proposées, Brulingua est désormais une application pour tout un chacun. Nous ne pouvons pas encore tout révéler, mais nous allons déployer toute une série de mises à jour dans les mois à venir. Il s'agira notamment de leçons encore plus interactives et d'activités proposées dans la "vraie vie" telles que des quiz et des cafés linguistiques », déclare Caroline Mancel, directrice générale a.i. d’Actiris.

Pallier à la pénurie des candidats

« Le manque de connaissances linguistiques est aussi un des facteurs qui explique la pénurie de candidats pour certaines fonctions. C’est notamment le cas les métiers de secrétaires, réceptionnistes ou encore commerciaux. Et s’il ne faut donner qu’un chiffre : les chances d’obtenir un emploi augmentent de 34 à 46% pour les chercheurs d’emploi qui connaissent la deuxième langue nationale »,conclut Bernard Clerfayt.

Comment faire ?

Allez à l’adresse web brulingua.brussels et créez votre profil. Téléchargez ensuite l’application Brulingua gratuite, disponible sur iOS et sur Android.