«Le bruit de ces applaudissements résonne-t-il jusqu’aux fenêtres de Maggie De Block ?»

Le métier d'infirmier est parmi les professions en pénurie

Suite à la sortie médiatique de la Ministre de la Santé à propos de la réorientation des chercheurs d’emplois vers la formation d’infirmier, le Ministre de l’Emploi bruxellois Bernard Clerfayt remet les pendules à l’heure.

Il rappelle qu’il appartient à la Ministre fédérale de la Santé d’améliorer le statut social et pécuniaire du métier d’infirmer et d’infirmière. Sans cela, les efforts des Régions pour orienter les chercheurs d’emploi vers ce secteur ne porteront jamais leurs fruits. L’engouement n’aura pas lieu et la pénurie continuera.

« Les applaudissements entendus depuis près de deux mois, tous les soirs, dans toutes les rues du pays, plaident pour une revalorisation du statut d’infirmier. Le bruit de ces applaudissements résonne-t-il jusqu’aux fenêtres de Maggie De Block ? », se demande Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Depuis longtemps, en Région bruxelloise, nous sensibilisons les élèves, les chercheurs d’emploi, ceux qui souhaitent changer d’orientation professionnelle... à s’orienter vers les métiers en pénurie qui garantissent un emploi à la sortie des études où de la formation.  

Parmi ceux-ci, le métier d’infirmer, en pénurie sans interruption depuis 1998. C’est dire si la situation est connue et dure depuis longtemps. Dès lors, la question à se poser est pourquoi le métier d’infirmier reste un métier en pénurie depuis plus de 20 ans ?

D’abord parce que les conditions de travail sont dures et exigeantes : travail de nuit, horaires décalés, risques professionnels, stress, etc. Mais aussi parce que les conditions salariales ne sont pas suffisantes pour attirer assez de candidats et pourvoir tous les postes vacants. C’est là que le bât blesse et c’est à ce niveau que seule la Ministre Fédérale pourrait agir plutôt que de lancer des formules magiques.

(Photo libre de droits : Piqsels)

Bernard Clerfayt sur Facebook Live : «Beaucoup de travailleurs généralement moins bien considérés viennent de montrer leur rôle important dans la société.»

Bernard Clerfayt sur Facebook Live

Les questions furent nombreuses ce lundi 18 mai sur le Facebook Live de Bernard Clerfayt. Voici un compte-rendu des principaux sujets. D’autres ont été abordés par le Ministre de l’Emploi et de la Formation lors de son interview de vendredi sur BX1

(Voir ou revoir ce Facebook Live ici)

Aide-ménagères : cela aurait pu être dramatique !

Interrogé à propos de sa politique dans le secteur des titres-services, le Ministre de l’Emploi rappelle d’abord qu’il fallait se tenir très vite en alerte vis-à-vis de ce secteur qui emploie des aide-ménagères dont les revenus sont au bas de l’échelle des salaires. Pour elles, les conséquences pouvaient être dramatiques en cas de perte importante de revenu. Grâce à la prime décidée par le Gouvernement bruxellois, leur revenu a pu être maintenu à 95% du salaire plein. Cette prime venant compléter le chômage temporaire.

Rester lucide et engager les pouvoirs publics dans la relance

Comme à son habitude, Bernard Clerfayt fait preuve de lucidité quand il analyse la situation de crise que nous vivons, déjà devenue crise économique et sociale. Il rappelle que certains secteurs sont toujours à l’arrêt et que Bruxelles compte 170 mille chômeurs temporaires. La période de baisse du chômage est donc révolue pour l’instant. Le Ministre de l’Emploi plaide avec force pour que les mesures de chômage temporaires soient prolongées.

À la suite d’une question posée à propos des interventions de la Région bruxelloises dans le cadre de la crise, le Ministre a rappelé que les droits passerelle étaient couverts par le Fédéral. La Région n’a pas à suppléer dans ce domaine. « On a déjà dépassé 350 millions d’aides pour tous ceux qui ne sont pas concernés par les interventions du Gouvernement fédéral et on a maintenu toutes les subventions courantes pour permettre aux secteurs soutenus habituellement par la Région bruxelloise de passer le cap. »

« Partout les États vont puiser dans leurs caisses pour soutenir les dépenses sociales et pour soutenir les secteurs économiques » rappelle-t-il. On annonce déjà un déficit supplémentaire de 20 à 25 milliards en plus au niveau Fédéral, à Bruxelles on aura 500 millions de déficit en plus. Ce rôle de soutien et de relance est normal en cas de crise.

Il faudra compléter nos plans de crise

Enchaînant sur une question à propos de la politique de la santé à la lumière de cette crise sanitaire, Bernard Clerfayt insiste avant tout sur le constat qui mérite d’être fait : « notre système de santé a globalement bien résisté, ce n’a pas été le cas dans d’autres pays ». Après avoir souligné l’engagement professionnel et humain extraordinaire de tous les prestataires dans le secteur de la santé, ne Ministre pointe une première lacune qu’il faudra combler dans les mois à venir. « Nous avons des plans de crise pour bon nombre de situations, mais pour une crise de ce type, nous n’avions pas de plan d’intervention spécifique, pas de préparation suffisante. L’Allemagne par exemple a pu réagir beaucoup plus rapidement. » Un autre point d’importance développé par Bernard Clerfayt concerne la nécessité de revaloriser le statut du personnel de santé : « depuis longtemps il y a une demande des institutions, des hôpitaux pour cela ». Le Ministre de l’emploi souligne d’ailleurs qu’il y va des capacités de recrutement de ces institutions.

« Il fallait assouplir les mesures pour les refuges »

Durant le confinement strict, il a aussi été question du bien-être animal, et de la santé des animaux hébergés en refuge. Le Ministre du bien-être animal a rappelé que sa première inquiétude concernait le soin à apporter aux animaux par les bénévoles des refuges et le risque d’un surplus d’animaux accueillis. Sa première démarche a été d’intervenir auprès des autorités fédérales pour que les mesures puissent être assouplies. Le Ministre a d’ailleurs relayé différentes questions en lien avec le bien-être animal. L’important est que les animaux aient pu être soignés et que les adoptants aient été nombreux à accueillir un animal durant cette période.

Bruxelles et le Conseil National de Sécurité

À propos de la Participation de la Région de Bruxelles-Capitale au Conseil National de Sécurité, le Ministre Bernard Clerfayt rappelle que, « formellement, les Régions ne sont pas membres. Les ministres-présidents y ont été invités à titre consultatif ce qui est une bonne chose. » Cependant le Ministre regrette qu’il ait été décidé de ne pas aider plus la Région bruxelloise « alors que Bruxelles soutien 20 % de l’activité économique du pays » a-t-il rappelé.

Masques obligatoires ?

Interrogé à propos du port du masque obligatoire le Ministre rappelle que la décision de l’obligation en la matière est une compétence du Fédéral. Quant aux aspects plus pratiques il précise « que le premier geste barrière c’est se laver les mains, ensuite distanciation. Ensuite le masque. Le masque n’est pas une protection suffisante, les autres gestes barrières sont indispensables. » Bien-sûr il est indispensable dès que les distances de sécurité risque ne pas être maintenues, comme dans les transport en commun, chez le coiffeur.

Les métiers à revaloriser

«Beaucoup de travailleurs généralement moins bien considérés viennent de montrer leur rôle important dans la société». « Il faudra veiller à réduire les inégalités, revaloriser ces métiers indispensables, utiles pour notre sécurité, notre santé. »

La crise accélère les changements

Le monde du travail change sans cesse. La crise est un accélérateur de changements. On fait appel à la technologie pour toute une série de démarches. « Les administrations Bruxelloises sont en demande d’aller plus vite, la demande de changement est fabuleuse. » Aujourd’hui plus personne ne remet en question que « La maîtrise des outils numériques est une condition nécessaire pour trouver un emploi. Nous allons devoir élargir les formations en ligne, dans le secteur du digital. »

Le Ministre de l’Emploi en profite pour lancer un appel : « À ceux qui sont en chômage temporaire : profitez-en pour compléter vos compétences. » Il rappelle aussi les secteurs en pénurie : santé, construction, transport. Il faudra répondre à cette pénurie. Pour la construction, c’est un enjeu important face au changement climatique (nouvelles techniques de construction passive).

Les communes en première ligne face à la crise

Pour terminer, comme Ministre des pouvoirs locaux et Bourgmestre empêché, je suis convaincu que les communes ont un pouvoir certain pour traiter la crise. La grande majorité des communes ont des finances saines depuis deux ans.
« C’est une décision que j’ai prise : les communes peuvent utiliser leurs bonis cumulés pour faire face à la crise. Par la suite, on va voir celles qu’il faut aider le plus en fin d’année. » Rappelons que le soutien de la Région aux CPAS vient d’être augmenté de 30 Millions.

Notre société est résiliente

Pour conclure le Ministre constate que « Cette crise nous remue beaucoup mais elle nous montre aussi combien résiliente est notre société et combien nous sommes capables de faire face à une pandémie comme jamais nous ne l’avions imaginée. »

« Avec un budget étriqué, Bruxelles va devoir soutenir 20% de l’activité économique du pays ! » constate Bernard Clerfayt qui en appelle à l’intervention du Fédéral

Bernard Clerfayt, Ministre de l'Emploi intervieuwé sur BX1

Bernard Clerfayt était l’invité de BX1 ce vendredi 15 mai. Cet article relate l’essentiel de ses propos.

La vidéo de BX1 est disponible en bas de cet article

Invité à s’exprimer à propos du statut des artistes et des difficultés qu’ils rencontrent en cette période de crise, le Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt rappelle les lacunes du statut d’artiste en Belgique et la nécessité d’y apporter une réponse au niveau national. Mais aujourd’hui constate-t-il, nous sommes face à la nécessité de trouver une solution dans l’urgence, pour ces personnes qui n’ont plus aucune prestation rémunérée et qui voient leurs perspectives se dégrader de jour en jour suite à l’annulation d’événements.

8.4 millions pour le secteur culturel

C’est pour cette raison, annonce Bernard Clerfayt, que le Gouvernement bruxellois a pris la décision venir en aide au secteur de la Culture en libérant un budget de 8.4 millions. Cette enveloppe permettra d’aider les structures du secteur culturel et les intermittents à titre personnel. Un aide financière ponctuelle de 1500 euros sera accordée à ceux qui se trouvent sans droits sociaux. Le Ministre rappelle que si cette décision n’a pu intervenir plus rapidement, c’est bien parce que la décision du gouvernement fédéral était attendue à ce propos, la Région bruxelloise intervient à défaut de mesures du Fédéral. « Aujourd’hui, c’est urgent, l’administration bruxelloise qui est déjà sous pression, a reçu les instructions du Gouvernement bruxellois pour mettre en place la plateforme web qui permettra de recueillir les informations des organismes et asbl et des personnes concernées. Nous allons mettre tout en œuvre pour que ces aides arrivent le plus vite possible. »

L’activation des droits passerelle a bien fonctionné

À propos de la situation globale, le Ministre de l’emploi souligne que notre pays a bien réagit en activant des droits passerelles. « Je soutiens donc la prolongation du chômage temporaire jusqu’au 31 août et même au-delà pour les secteurs impactés à plus long terme comme l’Horeca, le tourisme et l’événementiel », a indiqué le Ministre de l’Emploi.

Bruxelles reste le poumon économique de la Belgique

L’activité économique risque de diminuer de 10% cette année, il y aura un corollaire en termes de pertes d’emplois dans un certain nombre d’entreprises. Le Ministre indique que la diminution du nombre d’intérimaires placés dans les entreprises privées est malheureusement un signe avant-coureur de ces futures pertes d’emplois. « On me donne des chiffres inquiétants, entre 10 et 30 mille chômeurs indemnisés de plus à Bruxelles. Le Gouvernement bruxellois avec son administration travaille activement pour définir les meilleurs instruments pour la relance économique. Il faut rappeler qu’avec 20% de l’activité du pays, Bruxelles ne dispose que de moyens qui sont à l’échelle de la part proportionnelle de sa population, c’est à dire 11%. Avec ce budget étriqué, nous allons devoir soutenir 20% de l’activité économique du pays. »

Le Ministre bruxellois rappelle que Bruxelles est encore le poumon économique de la Belgique et que soutenir les emplois sur le territoire de Bruxelles est important pour l’ensemble du pays.

Des reconversions seront nécessaires

Selon le Ministre bruxellois, il faut craindre que les mesures de relance ne permettent pas d’endiguer les pertes d’emplois. Il sera donc primordial d’accompagner ces personnes. Pour les travailleurs des secteurs impactés durablement, il faudra envisager des reconversions avec l’appui de formations. « Certaines évolutions étaient déjà pressenties et la crise les a accélérées, comme le passage au télétravail et l’indispensable maîtrise des outils numériques. »

Bon nombre de formations sont déjà proposées par Bruxelles-Formation et disponibles en ligne, aussi pour les personnes en chômage temporaire. Elles vont être mises à jour pour qu’elles correspondent mieux encore aux évolutions récentes du marché de l’emploi.

Le Ministre de la Formation rappelle que la réouverture des formations présentielles est organisée en ce moment, les stages reprennent aussi dès cette semaine.

Le numérique au service de la pédagogie

En ce qui concerne l’enseignement à distance, en tant que Ministre de la Transition numérique, Bernard Clerfayt a initié la collecte de matériel informatique afin qu’il soit reconditionné et mis à disposition des élèves bruxellois qui ne disposent pas d’ordinateur. Il faudra aussi veiller à la formation des enseignants, à ce que ceux-ci disposent de tout le potentiel du numérique pour soutenir leur pédagogie. « La Belgique est en retard, il urgent de le combler, ces compétences seront essentielles demain sur le marché de l’emploi. »

8,4 millions d'euros pour soutenir le secteur culturel et créatif bruxellois

Concert

Afin de soutenir le secteur culturel et créatif bruxellois lourdement touché par la crise sanitaire et ses conséquences, le Gouvernement bruxellois et les Commissions communautaires française et flamande ont approuvé aujourd’hui des mesures sans précédent pour un montant de 8,4 millions d’euros.

Bruxelles se distingue fortement sur la scène nationale et internationale grâce à son offre culturelle et créative riche, diverse et contemporaine. Cette offre lui apporte non seulement une valeur ajoutée en matière d’emploi et de valeur économique mais aussi de bien-être social. Cette offre existe grâce à des travailleurs qui, pour beaucoup, exercent leur métiers dans des conditions précaires avec des statuts divers. Aujourd’hui, ils font partie des groupes les plus fragilisés, très lourdement touchés par la crise.

Pour soutenir le secteur, le Gouvernement bruxellois a décidé d'accorder : 

- Une prime sectorielle régionale unique de 2000 € pour toutes les organisations culturelles et créatives touchées par la crise causée par le COVID-19 
- Une aide exceptionnelle de maximum 1500€ pour les travailleurs intermittents de la culture (fonds de 5 millions €) 

Il est important que le Gouvernement veille à ce que les citoyens bruxellois puissent reprendre leur participation à la culture et au vivre ensemble en évitant que le terreau fertile créatif de la Région ne dépérisse. La culture stimule, inspire, crée des espaces pour l’imagination, façonne l’identité, colore la vie et donne de l’espoir. Elle crée du rapprochement social et casse les distances virtuelles entre les personnes.

« Avec la crise corona, le secteur culturel a perdu 93% de ses recettes. Toutes les performances, les festivals, les conférences, les expositions sont au mieux postposés, au pire annulés. Idem pour les productions de cinéma et de télévision. Quant aux artistes, ils ne peuvent tout simplement plus travailler. Des milliers d’emplois sont menacés. En débloquant près de 9 millions d’euros pour soutenir le secteur culturel et créatif, nous protégeons l’emploi de nombreux Bruxellois. Et mettons tout en œuvre pour que ce secteur, qui contribue au développement de notre Région mais aussi à sa réputation internationale, reprenne le plus rapidement possible » précise le Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt.

 

La Région bruxelloise soutient ses CPAS avec une enveloppe supplémentaire de 30 millions

La Région Bruxellois soutien ses CPAS

Une des conséquences prévisibles de la crise du Coronavirus : l’accroissement des demandes d’aide financière des familles bruxelloises auprès des CPAS.

Pour soutenir les Centres Publics d’Aide Sociale qui doivent faire face à ces demandes et accorder les aides jugées nécessaires, le Gouvernement bruxellois vient de débloquer une enveloppe de 30 millions d’Euros à répartir entre les 19 CPAS de la Région bruxelloise.

Cette décision a été prise sur proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois des Pouvoirs Locaux et d’Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Action sociale.

Pour Bernard Clerfayt, « 30 millions d’euros, c’est un ballon d’air pour les CPAS et un soulagement pour les finances des communes, déjà malmenées par la crise du coronavirus. Mais c’est avant tout une aide aux personnes démunies. Ils étaient déjà nombreux à terminer difficilement les fins de mois. Bruxelles connait un taux de précarité important. Anticiper, c’est voir d’avance les risques qui vont se présenter. Ici, anticiper, c’est être en ordre de marche pour aider et protéger les plus faibles ».

Actiris modernise ses outils en ligne pour soutenir l’emploi

Les services en ligne Select Actiris et My Actiris

L’Office de l’Emploi bruxellois optimise « My Actiris » pour les chercheurs d’emploi et lance « My Select Actiris » pour les employeurs. Il s'agit du nouvel outil digital accessible depuis la plateforme web dédiée aux employeurs : «Select Actiris»

Deux plateformes en ligne pour un objectif : la bonne personne pour la bonne fonction, dans les meilleurs délais. « Ces deux services augmentent les capacités de suivi d’Actiris » a souligné le Ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt lors de la conférence de presse donnée en visio-conférence.

Nous devons prévoir une augmentation du nombre de chercheurs d’emploi et les besoins des employeurs vont évoluer dans les mois qui viennent. La modernisation des services en ligne, qui aboutit maintenant, est une excellente nouvelle. Actiris disposera des bons services au bon moment.

My Actiris affichera le niveau de complétion du profil et proposera en temps réel les offres correspondant aux compétences. Chaque chercheur d’emploi est ainsi invité à enrichir autant que possible son profil.

Ces profils plus précis permettront aux employeurs d’avoir accès aux talents dont les compétences correspondent le mieux à leurs offres via My Select Actiris.

L’agilité des services modernisés mis à disposition des chercheurs d’emploi et des employeurs facilitera la relance de l’activité économique.

Chômage : Avril sur le fil

Nombre de chercheurs d'emploi en Region de Bruxelles-Capitale - avril

Les chiffres du chômage communiqués par Actiris montrent combien la période de transition dans laquelle nous nous trouvons est déterminante pour l’avenir. C’est le cas en Région bruxelloise comme partout ailleurs où le confinement et donc le quasi arrêt de l’activité économique a été décrété.

Deux constats indicateurs

D’abord, et c’est un signe encourageant, le nombre de chercheurs d’emploi, toutes catégories confondues n’a pour ainsi dire pas augmenté : +0,4 % sur base annuelle. Ensuite, et cela présage des défis qui nous attendent, nous constatons une diminution du nombre d’offres d’emplois communiquées à Actiris : -44% par rapport à avril 2019.

Ce deuxième constat doit nous inciter à préparer des actions de relance mais certainement pas à nous laisser aller au catastrophisme. Pourquoi ? Avant tout nous sommes toujours dans une période d’attente pour une série de secteurs et ceux-ci ont eu recours au chômage temporaire. En clair ces entreprises espèrent reprendre dès que possible leurs activités avec les mêmes collaborateurs, c’est le principe du chômage temporaire. Ensuite, avril a été un mois particulièrement sombre dans cette crise sanitaire, et donc pénible et incertain pour nos entrepreneurs. Malgré que bon nombre de secteurs aient continué à embaucher, il est normal que le nombre d’offres ait globalement fléchi au cours de cette période.

+ de jeunes en stage d’insertion professionnelle

Nous constatons aussi une augmentation importante du nombre de jeunes engagés dans un stage d’insertion professionnelle : +25,9% par rapport au mois d’avril de l’année précédente. Ceci démontre l’efficience des propositions et offres dans ce domaine. Le léger rebond du nombre de jeunes chercheurs d’emploi de moins de 25 ans de + 4,4% sur base annuelle confirme qu’il faut soutenir notre effort dans cette direction.

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(*) Graphique : nombre de chercheurs d'emploi bruxellois pour le mois d'avril

Des tablettes numériques pour les maisons de repos

Des tablettes pour les maisons de repos

Les maisons de repos et les maisons de repos et de soins viennent de recevoir des tablettes numériques pour permettre aux personnes résidentes d'entrer plus souvent en relation avec leurs proches.

La mise à disposition de ce matériel permettra d’accompagner les résidents dans des appels vidéos avec leur famille. Cette mesure prend place parmi une palette de mesures en vue de plus et mieux humaniser le confinement en cette période de crise sanitaire.

Pour Bernard Clerfayt, Ministre de la Transition numérique et initiateur de cette action avec le Ministre de la Santé Alain Maron : « Les nouvelles technologies offrent de nombreuses opportunités pour améliorer notre quotidien. Parmi celles-ci, créer ou recréer du lien social. Grâce aux tablettes distribuées dans les maisons de repos, les résidents pourront rompre leur isolement. C’est une fenêtre qui s’ouvre vers leurs familles et leurs proches ».

Isolés depuis de longues semaines et en perte de liens sociaux directs, il faut tout mettre en œuvre pour limiter les risques de dépression et tout simplement apporter des moments de bonheur dans le quotidien de nos aînés qui résident en Maison de repos ou en Maison de repos et de soins.

Les premières primes des titres-services seront versées dès le mois de mai

Titres services

Sur proposition de Bernard Clerfayt, le secteur des titres-services va bénéficier de trois aides financières. De quoi soutenir ce secteur largement impacté par la crise du coronavirus, qui compte près de 23.000 travailleurs et travailleuses.

Tout d’abord, une prime unique sera accordée aux entreprises qui n’ont plus d’activité. Elle sera versée par Sodexo dès la fin du mois d’avril.

Ensuite, les aide-ménagères bénéficieront d’une aide complémentaire de 2,5€ brut par heure au chômage temporaire. Cette prime leur sera versée par l’entreprise. L’inspection régionale de l’emploi réalisera des contrôles afin de s’en assurer.

Enfin, l’intervention régionale de 14,60€ est majorée de 2€ atteignant ainsi 16,60€. Cette aide permet de soutenir les entreprises qui continuent de travailler chez les Bruxellois les plus dépendants du système : les personnes âgées, les personnes travaillant dans les secteurs essentiels, etc.

« Il est important de soutenir le secteur des titres-services qui est un gros pourvoyeur d’emplois en Région bruxelloise et de protéger ses travailleurs et travailleuses. Je me réjouis que dès ce mois de mai, chacun pourra bénéficier de ces primes afin de faire face et de tenir le coup durant cette crise », conclut Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi.

Pour plus d’infos, rendez vous sur le site de Bruxelles Economie et Emploi

Reprise des formations en alternance pour les secteurs essentiels

Formation en alternance de boulanger

Face à la crise sanitaire, plusieurs secteurs font face à un important besoin de main d’œuvre. Pour soulager les équipes en place, certaines formations en alternance pour les secteurs essentiels pourront reprendre dès ce lundi 27 avril, à condition de respecter les mesures de sécurité.

Shop manager, boulanger, boucher, entrepreneurs de pompes funèbres, … Au total, 12 formations en alternance et 150 stagiaires âgés de plus de 18 ans sont visés.

les entreprises devront appliquer strictement les règles de sécurité sanitaire imposées par le Conseil National de Sécurité.

« Cette décision intervient dans le respect le plus strict des mesures de sécurité. Si un employeur n’est pas en mesure de les appliquer, alors le stagiaire ne reprendra pas sa formation en alternance. La santé, avant tout ! », conclut Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de la formation professionnelle.