Le nouvel accord-cadre Actiris-INAMI signé ce 25 avril par le ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt est une avancée significative pour l’accompagnement des personnes en incapacité de travail de longue durée vers l’emploi. L’accord concrétise la volonté politique du ministre d’augmenter la part d’actifs sur le marché de l’emploi. En 10 ans, la Région aura multiplié par cinq le nombre de personnes accompagnées. Ils étaient 120 en 2013, l’objectif est fixé à 600 personnes en 2024.
Un programme sur mesure pour regagner le marché du travail
Dans le cadre de ce programme, les personnes en maladie de longue durée s’engagent volontairement dans le programme d’accompagnement. Elles bénéficient d’un programme sur mesure. Cet accompagnement de qualité vise à leur permettre d’accéder à un emploi adapté, compatible avec leur état de santé.
Cet accord entre Actiris et l’INAMI doit permettre à un maximum de personnes en invalidité de retrouver une autonomie financière, une valorisation professionnelle et sociale de leurs compétences. Regagner le marché du travail c’est d’abord et avant tout la meilleure garantie contre le risque de pauvreté et l’isolement social.
Augmenter le taux d’emploi est une garantie sociale pour l’avenir
L’autre objectif : participer à l’augmentation du taux d’emploi en Belgique. La Région bruxelloise doit faire sa part pour que notre pays atteigne un taux d’emploi de 80%. Compte tenu des particularités du tissu socio-économique de Bruxelles en tant que zone urbaine, l’objectif d’un taux de 73% environ en Région bruxelloise est visé.
N’oublions pas que ce sont les cotisations sociales des personnes actives qui financent en bonne partie les prestations sociales. Derrière cet objectif de l’augmentation du taux d’emploi, c’est la solidarité et la cohésion sociale qui importe. Augmenter le taux d’emploi est une garantie sociale pour l’avenir.
Bruxelles doit élargir sa base d’actifs sur le marché de l’emploi.
D’une part les personnes en incapacité de travail de longue durée représentent 8,9% des actifs potentiels. D’autre part, compte tenu de l’impossibilité d’une totale et constante concordance offres-demandes sur le marché de l’emploi, les 88.000 chercheurs d’emploi ne peuvent répondre à eux seuls aux objectifs d’augmentation du taux d’emploi. D’autant plus qu’il faut compter avec les transitions rapides que nous connaissons (numérique, énergétique, organisationnelle), le nécessaire temps long de la requalification, le haut niveau de compétences exigé en Région Bruxelloise.
Élargir la base des actifs sur le marché de l’emploi est donc l’un des axes de travail dans lequel s’inscrit ce nouvel accord pour accompagner la réinsertion sur le marché du travail des personnes en situation d’incapacité ou d’invalidité.
Un nouveau protocole de collaboration
Les parties ambitionnent de donner à un plus grand nombre d'assurés sociaux les opportunités d'un parcours vers l'emploi plus rapide débouchant sur de meilleurs résultats. L’objectif est de simplifier les processus dans le cadre de cette coopération, notamment de simplifier les démarches médico-administratives de début de parcours pouvant être frein pour entamer un trajet.
Qui peut bénéficier du programme pour un trajet vers l’emploi ?
Toute personne faisant face à des problèmes de santé réunissant ces conditions :
- désirant entreprendre, de manière volontaire des démarches vers l’emploi ;
- étant en incapacité de travail reconnue (incapacité primaire ou invalidité) au sens de la législation fédérale applicable ;
- étant orientée vers un accompagnement par trajet par le médecin conseil, le coordinateur « Retour au Travail » ou le médecin du travail, ou qui s’est présentée spontanément au service de l’emploi compétent et a besoin d’un accompagnement par trajet ;
- Les trajets sont accessibles aux personnes avec ou sans contrat de travail.
Quand et comment les personnes en incapacité peuvent-elles accéder au programme ?
Dès le premier jour d’incapacité de travail reconnue, toute personne répondant aux conditions ci-dessus peut s’adresser au Coordinateur Retour au Travail de l’INAMI avec une demande de soutien, ce soutien peut également être demandé à Actiris et à ses partenaires.
Le trajet est initié par le médecin-conseil qui évalue en premier lieu si la personne relève du groupe cible des bénéficiaires des prestations selon l’assurance indemnités, si elle peut entreprendre des démarches de travail et si un soutien est nécessaire à cet effet.
Les modalités de l’intervention d’Actiris
Actiris évalue les besoins de la personne dans le cadre du trajet vers le travail, le Coordinateur Retour au Travail est informé de l’avancement du trajet.
Une équipe multidisciplinaire d’Actiris assure une offre de service variée, adaptée pour un accompagnement sur mesure pour les assurés sociaux.
Actiris est désormais le seul responsable du suivi des trajets de réinsertion socio-professionnelle, il représente donc tous les partenaires de la convention. Ceci implique une meilleure intégration de différents partenaires pour établir cette offre de service globale.
Accompagnement et formation financés par l’INAMI
Le protocole prévoit un système de financement par trajet de 4.800€ indexé. Ce financement est destiné à couvrir l’accompagnement et les formations au sein des opérateurs. Les formations classiques, comme la reprise des études supérieurs, resteront à charge de l’INAMI.